6 octobre 2022 - 07:00
Incendie dans une résidence pour personnes âgées
Une résidente de 80 ans perd la vie
Par: Jérémy Bezeau
L’incendie survenu sur l’avenue Drouin dans la nuit de vendredi à samedi a coûté la vie à une des résidentes. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

L’incendie survenu sur l’avenue Drouin dans la nuit de vendredi à samedi a coûté la vie à une des résidentes. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

Une dame de 80 ans est décédée dans l’incendie qui s’est déclaré dans la nuit de vendredi à samedi dans une résidence pour personnes âgées de l’avenue Drouin à Saint-Hyacinthe.

La victime a été identifiée comme étant Mireille Sévigny, une locataire de longue date de cet immeuble de 16 logements appartenant au Groupe Robin. Il semble que la victime n’ait pas joué de chance au moment de quitter son logement après le déclenchement de l’alarme incendie.

Elle se serait dirigée vers l’escalier de la sortie principale donnant sur la façade. Or, c’est précisément dans le hall d’entrée de la résidence que le début d’incendie faisait rage à ce moment alors que la fumée gagnait la cage d’escalier.

Malgré l’intervention rapide des pompiers du Service de sécurité incendie de la Ville de Saint-Hyacinthe, dépêchés sur place vers 1 h 45 du matin, ceux-ci n’ont pas été en mesure de la sauver. Elle était déjà inconsciente à leur arrivée. En dépit des manœuvres de réanimation intensives, son décès a été constaté à son arrivée au centre hospitalier Honoré-Mercier.

Les pompiers ont cependant été en mesure de porter secours au fils de la victime. Ce dernier partageait le même logement que sa mère. Présentant des brûlures importantes, il a également été conduit à l’hôpital où on ne craignait toutefois pas pour sa vie, selon les informations transmises par la Sûreté du Québec.

L’intervention des pompiers maskoutains a été pour le moins énergique. En plus de porter secours aux victimes retrouvées dans l’immeuble et de circonscrire les flammes, ils ont dû évacuer, à l’aide d’échelles portatives, certains locataires qui avaient trouvé refuge sur leur balcon. La grande majorité des résidents avaient cependant été en mesure de sortir de l’immeuble par eux-mêmes avant l’arrivée des secouristes en utilisant la sortie située à l’arrière.

Deux alarmes ont été sonnées et une trentaine de pompiers ont participé à l’intervention. L’incendie a été maîtrisé rapidement, ce qui a permis de limiter les dégâts au rez-de-chaussée de l’immeuble. Les dommages sont estimés à environ 200 000 $, mais aucun des 16 logements n’a été endommagé par les flammes. Une remise en état et un bon nettoyage ont toutefois été nécessaires avant que tous les locataires ne puissent réintégrer leur logement.

Dans l’immédiat, 18 sinistrés avaient été pris en charge par la Croix-Rouge et par le Groupe Robin. Ce dernier n’avait pas hésité à les relocaliser temporairement au complexe Le Saphir, situé à proximité.

Des gicleurs non fonctionnels

Fait à signaler, la résidence pour personnes âgées où s’est déclaré l’incendie était pourvue d’un système de gicleurs, mais en raison de travaux d’entretien et de mise à niveau, il n’était pas fonctionnel quand les flammes ont pris naissance.

Selon le directeur adjoint du Service de sécurité incendie de la Ville de Saint- Hyacinthe, Michel Ouellette, des gicleurs en bon état de marche n’auraient sans doute pas permis d’empêcher le décès de Mme Sévigny.

« Un système de gicleurs ne sauve pas de vie, mais prévient et limite les dommages structurels à l’immeuble lors de l’incendie. Dans le cas qui nous concerne, le système d’alarme de la résidence a bien fonctionné et c’est ce qu’il faut retenir. »

De son côté, la présidente du Groupe Robin, Nellie Robin, n’avait que de bons mots pour la victime et sa famille. « [Mme Sévigny] habitait ici depuis plusieurs années et nous sommes de tout cœur avec la famille. C’est un événement qui bouleverse et attriste tout le monde. »

Selon le rôle d’évaluation de la Ville de Saint-Hyacinthe, le 3100, avenue Drouin appartient à la Résidence l’Eau Vive du Groupe Robin. Cet immeuble de 16 logements ne ferait toutefois pas partie intégrante du complexe résidentiel qui se trouve à l’autre extrémité du terrain et donne sur le boulevard Casavant Est.

« Il s’agit d’un terrain partagé, mais cette résidence n’est aucunement liée aux résidences l’Eau Vive », a tenu à préciser Nellie Robin.

Témoins recherchés

L’enquête se poursuit pour tenter d’établir les causes exactes de l’incendie. Aucune explication n’a encore été donnée à ce sujet par les autorités. On ignore également si Mme Sévigny a été victime d’un malaise ou simplement prise par surprise et incommodée par la fumée toxique.

La Sûreté du Québec demande l’aide du public afin de retracer des témoins qui pourraient posséder des informations relatives à cet incendie. Le mandat de la Sûreté du Québec est d’établir, ou non, la présence d’éléments criminels en lien avec cet événement. En ce sens, le service des enquêtes sur les crimes contre la personne travaillera en collaboration avec la division des enquêtes sur les crimes majeurs de la Sûreté du Québec. Aucune hypothèse n’est à exclure pour l’instant.

Toute personne possédant de l’information sur cet événement est priée de communiquer avec la Centrale de l’information criminelle de la Sûreté du Québec au 1 800 659-4264.

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