Depuis sa sortie en salle le 6 août, l’efficacité de 1987 ne se dément pas. Classé au 4e rang du palmarès au Québec, il connaît le meilleur départ pour un film québécois en 2014, et ce, malgré les chaleurs et les gros titres américains qui risquaient lui faire de l’ombre.
Dans ce second volet autobiographique, Ricardo Trogi, interprété par Jean-Carl Boucher, a 17 ans et est sans grandes ambitions. Ses préoccupations : perdre sa virginité, avoir un char et faire de l’argent rapidement pour faire la fête avec ses amis. Un synopsis qui a de quoi interpeller la majorité des adolescents au cours des vacances estivales.
Mais voilà que les jeunes n’étaient pas les seuls spectateurs lors de la représentation à laquelle j’ai assisté. La moyenne d’âge était d’ailleurs plutôt élevée. Il y a que Ricardo Trogi a le doigté pour nous transporter au coeur des années 80. De quoi réjouir les plus nostalgiques. Que ce soit par la trame sonore, les costumes ou les décors. Les familiers de la vieille capitale reconnaîtront aussi des lieux mythiques du Vieux-Québec, dont le célèbre bar Le Dagobert et les restaurants Le Parmesan et Ashton.
Le film ne serait toutefois pas ce qu’il est sans l’interprétation des acteurs. Dont celle de Jean-Carl Boucher qui brille dans le rôle du jeune Trogi. Sans oublier celle de Claudio Colangelo, le père aux racines italiennes auquel colle le statut d’immigrant, et celle de Sandrine Bisson, la mère dont les crises sont démesurées.
Intelligent, simple, impudique sans être grossier, 1987 est une comédie rafraichissante qui, malgré un scénario en apparence banal, diffère des autres comédie par sa personnalité.