Sur les 410 000 emplois payés au salaire minimum, 235 000 sont occupés par des femmes, soit 57 %. Pour les gens qui travaillent au salaire minimum, c’est la pauvreté assurée. Particulièrement pour les familles monoparentales qui doivent jongler avec les besoins essentiels des enfants (école, vêtements, loisirs, etc.).
Reconnaissant l’effort du gouvernement du Québec d’augmenter le salaire minimum de 4,8 % (les salaires ont augmenté en moyenne de 2,9 %), cette augmentation place le salaire minimum à 50 % du salaire moyen au Québec. C’est une norme pour l’État québécois. Malheureusement, cette norme de 50 % est insuffisante et maintient une partie de nos concitoyens dans une situation précaire.
Depuis le début de la crise de la COVID-19, on voit les efforts du gouvernement Legault pour bonifier temporairement le salaire des petits salariés avec des primes de toutes sortes. Si, en temps de crise, il faut augmenter les moins bien rémunérés de notre société, pourquoi cette logique n’est-elle pas valable en tout temps?
À la sortie de cette pandémie qui affecte le Québec, j’espère que nos gouvernements prendront conscience du rôle essentiel des petits salariés qui se dévouent pour si peu.
Michel Gauvin, coordonnateur Collectif d’action populaire Richelieu-Yamaska