C’est un conducteur qui passait par là vers 5 h 50 qui a aperçu de la fumée et des flammes et a tout de suite appelé les pompiers. Un important panache de fumée s’est rapidement formé et s’est répandu dans le secteur.

Les propriétaires, François Turcot et France Vincent, qui se trouvaient à proximité, ont aussi accouru sur les lieux. Ils ont vu le bâtiment qu’ils avaient acquis en avril 2022 et dans lequel ils avaient investi 450 000 $ pour une remise à neuf être ravagé sous leurs yeux avec les bêtes qu’il abritait. Les pompiers ont seulement réussi à sauver l’entrée principale de la pouponnière.

« Nous avons fait ce que nous pouvions, mais nous n’avons pas réussi à sauver tout le bâtiment. Nous avons formé une tranchée pour en épargner une partie », a raconté le directeur de la Régie intermunicipale de protection incendie du nord des Maskoutains, Benoit Gaudette.

Les pompiers de Saint-Hugues ont tenté une première attaque à l’intérieur dès le départ, mais ils n’avaient pas de boyaux assez longs. Ils ont donc adapté leur équipement et ont réessayé, mais en vain. « En seulement quatre minutes, c’est devenu beaucoup trop chaud et nous avons dû sortir. La rapidité de la propagation nous a surpris », a mentionné M. Gaudette.

En raison de la gravité de l’incendie, déjà dans les 30 premières minutes, il avait requis une pelle mécanique et l’aide des pompiers de Saint-Jude et de Saint-Aimé. Un véhicule d’approvisionnement du Service de sécurité incendie de Saint-Hyacinthe est aussi arrivé dans la première heure.

Les pompiers de Saint-Marcel-de- Richelieu, Saint-Dominique et Sainte-Hélène-de-Bagot ainsi que l’Association des pompiers auxiliaires de la Montérégie (APAM) ont aussi été appelés en renfort au cours de l’intervention. La soixantaine de pompiers a finalement réussi à contrôler l’incendie vers 10 h 30 et ils ont pu ranger leur matériel vers 13 h 30.

L’équipe d’enquêteurs du nouveau service en recherche de causes et circonstance d’incendie (RCCI) de la MRC des Maskoutains, chapeauté par le Service de sécurité incendie de Saint-Pie, a ensuite pris le relais. L’enquête était toujours en cours au moment de mettre sous presse, mais un problème électrique serait possiblement en cause.

« Le moral est bon, car nous avons plusieurs fermes, mais notre plus grand désir est de reconstruire », a affirmé le copropriétaire François Turcot.