Le Ministère de l’Environnement a délivré un certificat d’autorisation, en mars 2017, permettant les interventions en milieu humide sur ce terrain. Le promoteur pourra remblayer sur 2100 mètres carrés de milieu humide, mais devra se soumettre à une servitude de non- construction sur une parcelle de terrain de 17 839,6 mètres carrés de milieu humide et de boisé. Ces milieux humides sont considérés comme des marécages arborescents et arbustifs. Étant donné que la Loi sur la conservation des milieux humides et hydriques a été adoptée en juin 2017, le promoteur n’aura pas à compenser la perte du milieu humide, bénéficiant d’un droit acquis.

Le Ministère a imposé certaines conditions, selon les documents que nous avons pu consulter. Entre autres, une barrière de sédiment sera mise en place afin de protéger la zone conservée des impacts des travaux de construction. Le terrain sera nivelé afin que les eaux des pluies se dirigent vers les terrains conservés. Une clôture sera érigée autour du milieu humide et du boisé afin de maintenir le milieu intègre.

La Ville de Saint-Hyacinthe dit ne pas connaître le nombre d’arbres qui seront abattus pour la construction de chacune des trois phases du projet W.-Laurier. Le quartier s’étendra sur près de 73 000 mètres carrés. Entre 35 % et 40 % du couvert forestier devrait être conservé, selon nos informations.

Le quartier sera construit entre la limite de Sainte-Marie-Madeleine et le concessionnaire Baril Ford. Le projet comprend plus de 200 logements locatifs, répartis dans 13 bâtiments, dès la première phase. Le protocole d’entente a été entériné par le conseil municipal qui souhaite une première pelletée de terre à l’automne 2024. Les terrains où se réalisera le projet W.-Laurier appartiennent à une société en commandite, dont l’un des administrateurs se nomme Jacques Renaud.