Rappelons que la mobilisation des organismes a débuté bien avant le lancement de cette action. Tout juste après les élections municipales de 2021, les trois organismes qui composent le collectif et qui œuvrent en santé mentale, soit Le Trait d’union montérégien (TUM), le Collectif de défense des droits de la Montérégie (CDDM) et la Maison alternative de développement humain (MADH), avaient pris position concernant la crise du logement.
À la suite de cette prise de position, le collectif a réalisé toute l’importance de faire connaître aux élus la réalité des locataires en question et en général. Avec la fin de la pandémie et l’exacerbation de la crise du logement, il a jugé que c’était le moment idéal pour pousser plus loin sa mobilisation.
« Après trois ans, nous pouvons malheureusement affirmer que la crise du logement est encore au même état avec encore les mêmes impacts », a déploré Sylvie Tétreault, coordonnatrice au Trait d’union montérégien.
Au cours de la dernière année, les organismes APAJ (Aide pédagogique aux adultes et aux jeunes) et le Comité Logemen’mêle se sont joints au collectif Ma communauté, mon choix pour témoigner de cette réalité.
La coordonnatrice du Comité Logemen’mêle, Marie-Claude Morin, a indiqué que l’objectif était d’aller au-delà des statistiques sur la crise du logement et que le nombre important de témoignages récoltés a permis de démontrer que la crise du logement touche tout le monde.
« Cette consultation unique nous a permis de recueillir un contenu précieux, teinté d’expériences personnelles permettant de mettre des mots sur des maux, sur des situations souvent insoutenables, celles de vivre des besoins impérieux en matière de logement ou d’avoir peur de se retrouver à la rue », a-t-elle déclaré.
Mme Morin a notamment mentionné que certains locataires consacrent de 50 % à 80 % de leurs revenus au logement, d’autres vivent dans des logements infestés ou ayant de la moisissure ou sont victimes de rénovictions.
« Leurs témoignages nous rappellent qu’il est impératif de s’interroger sur cette crise sans précédent. Que feront nos élus pour sortir la population québécoise de cette crise et permettre à chacun d’être en mesure d’avoir accès à un logement accessible, sécuritaire et abordable? » a-t-elle renchéri.
Selon Mme Morin, les solutions seraient, entre autres, de créer plus de logements abordables ainsi qu’un registre obligatoire des logements ainsi que d’augmenter les prestations d’aide sociale.