Un mandat public de quatre années. C’est ce que tout citoyen devrait faire au moins une fois dans sa vie. Au provincial, au municipal ou au scolaire, dans un organisme communautaire, sport, loisir, culture, n’importe où, mais pourvu que ce soit au service de la communauté. Au service de l’autre.
Ah bien sûr que les cours de scrapbooking, de Pilates ou de croissance personnelle c’est super pour notre Moi intérieur, mais je crois qu’actuellement notre individualité est très bien servie, merci. Pour se flatter le nombril dans le sens de l’ego, on est forts. En fait, on dirait que la société se définit davantage par ce qui distingue ses individus que par ce qui les unit. Or, je persiste à croire que le Tout est plus fort que la somme de ses parties. Et en ce sens, je m’étonne toujours du peu d’enthousiasme soulevé par les affaires publiques, faible taux de participation, désintérêt grandissant et cynisme galopant; « tous pourris alors à quoi bon ». Deviennent alors populaires des solutions simplistes à des problèmes complexes lancées par des bonshommes qui croient parler d’économie parce qu’ils shakent leur p’tit change dans leurs poches. Une ville, c’est comme une business, faut gérer ça en bon père de famille pis moé je te couperais toute ça ces affaires-là. C’est généralement les mêmes qui confondent aussi météo et climat. C’est déjà désespérant entendre des mononc’ jouer au gérant d’estrade, c’est encore plus consternant quand des élus en font autant. Et qu’on les croit. Quatre ans de service public. Minimum. Obligatoire. Pour tout le monde. Ça aide à comprendre bien des choses. À ne pas tout gober. À favoriser le bien commun avant l’intérêt personnel. Ça fera de meilleurs citoyens et au final, de meilleurs politiciens.