19 septembre 2024 - 03:00
50 ans d’« Histoire d’ici » – 1974-2024
Par: Le Courrier
Mgr Léo Sansoucy, p.h., consultant des documents d’archives, 1977. Photo Collection Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, fonds CH548 Raymond Bélanger, photographe

Mgr Léo Sansoucy, p.h., consultant des documents d’archives, 1977. Photo Collection Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, fonds CH548 Raymond Bélanger, photographe

Symbole d’une longue collaboration entre Le Courrier de Saint-Hyacinthe et le Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe (CHSH), nous soulignons aujourd’hui les 50 ans de la chronique « Histoire d’ici », anciennement appelée « Quelques pages de notre histoire » et publiée de façon ininterrompue dans le journal maskoutain depuis 1974.

Rappelons que le CHSH est né de la fusion de deux organismes en 2004, soit le Centre d’archives du Séminaire de Saint-Hyacinthe et la Société d’histoire régionale de Saint-Hyacinthe (SHRSH). La collaboration avec le journal remonte donc à bien plus longtemps.

Un boom historique

Durant l’entre-deux-guerres, il va y avoir chez les Canadiens français une vague de création de sociétés d’histoire locale. Près d’une vingtaine de ces associations voient le jour. Les objectifs poursuivis sont semblables d’une société à l’autre : étudier l’histoire locale; la faire connaître; recueillir, conserver et mettre en valeur les documents qui s’y rapportent; protéger et promouvoir le patrimoine local.

Dans la majorité des cas, il s’agit d’hommes issus de milieux aisés, principalement du clergé et de professions libérales. Entre 1920 et 1950, ces regroupements répondent à la fois à la curiosité légitime pour le passé régional et aux ambitions d’une élite locale qui profite des postes honorifiques. Malgré tout, ce sont les activités savantes qui motivent la plus grande part des membres de ces associations.

Les origines d’un long partenariat

À Saint-Hyacinthe, déjà au tournant du XXe siècle, quelques précurseurs – comme l’abbé Isidore Desnoyers et Mgr Charles-Philippe Choquette – s’intéressent à l’histoire régionale, dont certains ont sporadiquement publié leurs recherches dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe.

Les balbutiements de la SHRSH remontent à l’automne 1926, lors des fêtes du 50e anniversaire de commémoration du grand feu de 1876. C’est durant ces célébrations que plusieurs orateurs expriment leur désir qu’un organisme prenne en main la conservation des documents et mette en valeur l’histoire régionale.

Au printemps 1937, à la demande de l’évêque de Saint-Hyacinthe, Mgr Fabien-Zoël Decelles, une société d’histoire est créée. Ce dernier insiste « sur l’importance de la petite histoire et la nécessité de ne pas laisser perdre les faits, souvenirs et documents relatifs à l’histoire des diverses paroisses ». L’organisme est fondé le 12 mai 1937 et est logé au Séminaire de Saint-Hyacinthe.

Jusqu’en 1945, la SHRSH parraine près d’une vingtaine de recherches dans une série intitulée « Documents maskoutains ». Le Courrier de Saint-Hyacinthe collabore avec la SHRSH dès 1938, en publiant les travaux des membres. D’ailleurs, cette collaboration n’est pas liée au hasard puisque l’un des administrateurs de la SHRSH est nul autre qu’Harry Bernard, rédacteur en chef du journal.

En raison du manque de temps et d’argent, la SHRSH organise une dernière assemblée le 18 octobre 1945. Elle renaîtra toutefois de ses cendres près d’une trentaine d’années plus tard, grâce notamment aux démarches de Mgr Léo Sansoucy, supérieur du Séminaire, et de Benoit Benoit, homme d’affaires maskoutain.

Dès le printemps 1974, avec la réorganisation de la SHRSH, le journal confie à l’organisme la rédaction d’une chronique historique. Pour les membres qui le désirent, la chronique devient un endroit de choix pour publier les fruits de leurs recherches. Après 50 ans de partenariat, c’est près de 1300 articles qui ont été publiés dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe.

Plus d’une centaine de membres ont étoffé nos connaissances sur l’histoire régionale, comme Raoul Bergeron, Luc Cordeau, Jeanne D’aigle, Jean-Noël Dion, Paul Foisy, Camille Madore et Albert Rémillard. Leurs travaux nous ont permis d’en connaître davantage sur l’histoire politique, religieuse, sociale, économique et culturelle de la région.

 

Par Vincent Bernard, membre du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

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