Pari audacieux, sûrement, l’organisme maskoutain espère recruter assez de mentors pour permettre la création de 20 jumelages en 2011-2012, puisque dix jumelages sont déjà démarrés depuis le début de ce projet. Afin d’attirer des mentors, l’organisme organise même un tirage parmi tous ceux qui soumettront leur candidature d’ici la fin de l’été. Une nuitée au Holidays Inn Express et Suites de Saint-Hyacinthe sera tirée parmi les futurs candidats.
Le jumelage scolaire consiste en la rencontre (une heure par semaine sur l’heure du dîner, à l’école du jeune) entre un grand frère ou une grande soeur et un jeune d’âge primaire qui a besoin de développer son estime personnelle. « On en a tous des mentors dans nos vies. C’est souvent quelqu’un que l’on admire et qui devient un modèle pour nous. Pour l’adulte, dans ce cas-ci, c’est de donner un peu de son temps pour aider le jeune à faire du chemin dans la vie. On aimerait vraiment, d’ici septembre, pouvoir au moins démarrer dix autres jumelages scolaires », de préciser Monique Gravel, nouvellement directrice de Grands Frères et Grandes Soeurs de Saint-Hyacinthe.L’organisme a fait appel à Johanne Delage pour présider cette campagne de recrutement qui s’articule sous le thème « Tout commence par une présence ». « Je crois tellement dans ce projet. Nous voulons recruter beaucoup d’hommes, car les gens ne connaissent pas assez l’organisme et beaucoup de jeunes garçons sont en manque de modèles masculins », estime cette dernière.
Une présence si précieuse!
Aux écoles primaires Larocque et Maurice-Jodoin, huit enfants sont présentement parrainés par un grand frère ou une grande soeur. Le directeur des deux écoles, Sylvain Lussier, estime qu’il s’agit d’un organisme qui rend véritablement service aux jeunes. « C’est une heure sur la période du midi, une fois par semaine, c’est si peu, mais vraiment beaucoup pour le jeune. »
Denis-Xavier, 7 ans, de l’école Larocque, attend ainsi avec impatience, chaque semaine, l’arrivée de son « grand frère », François, avec qui il a immédiatement développé une belle complicité. « Au début, ce fut un coup de tête et un coup de coeur pour l’organisme, signale François, grand frère depuis le mois de mars. Puis, je réalise que cela m’apporte beaucoup de joie d’être avec un petit bonhomme qui a besoin de temps et aussi de se dégourdir. Ce n’est pas forçant pour moi, c’est 90 minutes par semaine environ, on joue au ballon, on dessine, on fait des casse-têtes; pour moi, c’est un vrai plaisir. »« Je me rends compte que Denis-Xavier est plus disponible à l’apprentissage après les passages de François. C’est un plus dans sa vie, il se sent en sécurité, il progresse et il a le sourire pour venir en classe », souligne son enseignante, Annie Désaultels.Quiconque serait intéressé à offrir de son temps pour un jeune garçon ou une jeune fille, n’a qu’à contacter Cynthia Patenaude, responsable du projet de mentorat scolaire, en écrivant à cynthia.patenaude@gfgssth.org. À noter que tous les candidats sont évalués scrupuleusement et reçoivent une courte formation. Infos : 450 464-6188.