Bien avant la disparition de sa cousine, Céline Morissette avait pris l’habitude de l’accueillir chez elle chaque semaine, avec son mari. Leur maison respective se situait à proximité.
Depuis la disparition du 31 janvier 2008, Paul Laplante avait poursuivi ses visites régulières, si bien qu’encore la semaine dernière, il se trouvait chez elle à prendre un café. « Je trouvais ça difficile, surtout au cours des dernières semaines, mais je voulais le faire pour garder un contact avec les enfants », a-t-elle confié. Selon elle, Paul Laplante ne s’est jamais montré préoccupé par les recherches policières menées aux quatre coins de la Montérégie pour retrouver Diane Grégoire. « La fouille de sa maison, les recherches à Saint-Valérien… il a toujours conservé la même attitude, bien qu’on abordait peu ou pas ce sujet ensemble. »Or, depuis la découverte du corps de la Maskoutaine à Coteau-du-Lac, Paul Laplante était plus inquiet. « Il avait l’air stressé. Il n’en parlait pas, mais c’était évident, à le regarder, qu’il avait changé. »Céline Morissette n’est pas la seule à avoir observé Paul Laplante sous un nouveau jour au cours des derniers temps. Selon le chroniqueur judiciaire Claude Poirier, l’homme de 54 ans s’attendait à recevoir la visite des policiers depuis quelques semaines. Il en aurait même avisé des collègues de travail. Paul Laplante a été formellement accusé du meurtre prémédité de Diane Grégoire, hier, au Palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield. Il demeure détenu et sera de retour devant le tribunal le 21 décembre.