2 juin 2011 - 00:00
Mercedes-Benz Classe C coupé
Petite, mais presque parfaite
Par: Marc Bouchard

(Seville, Espagne) – Le soleil tape fort sur les routes andalouses de la région de Seville en Espagne. Mais bien campé au volant de ma toute nouvelle Mercedes-Benz classe C coupé, je fends l’air comme si de rien n’était. J’enfile les sinuosités de gauche à droite sans jamais ressentir la moindre difficulté, et je ressens à peine les quelques défauts de la route.

Il faut dire que la voiture que je conduis est rien de moins que la version 2012 de la petite coupé de la famille. Une voiture qui, à son arrivée en septembre prochain, devra faire face à une solide concurrence de la part des Audi A5 et BMW série 3. Pas question pour Mercedes-Benz de faire les choses à moitié.

Et il faut l’avouer, on a plutôt bien réussi cette renaissance. La nouvelle génération de la C coupé reprend toutes les caractéristiques physiques de la C berline, en y ajoutant un petit quelque chose de sportif et de dynamique. Sans brimer pour autant le confort et le luxe qui colle à la peau de Mercedes, peu importe sa déclinaison. Bref, la C est une vraie réussite.

Un style sans reproche

En matière d’esthétique, la nouvelle Classe C n’a rien à envier à sa soeur berline. Elle en reprend le museau caractéristique, incluant la gigantesque étoile argentée qui se loge directement dans la calandre. Le capot allongé, un très court porte à faux avant, et une ceinture de caisse mieux affirmée viennent lui donner l’allure sportive nécessaire.

Vue de côté, la ligne de toit recourbée, et les deux portières évidemment (après tout, c’est un coupé), renforcent encore cet effet. Seule la partie arrière semble un peu plus traditionnelle, bien qu’il soit difficile de rendre un coffre arrière dynamique!Dans l’habitacle, on se retrouve aisément en terrain connu. Malgré la présence d’une nouvelle couleur, piano noir laqué, l’ensemble demeure raffiné, mais similaire aux habitudes du constructeur allemand. Y compris l’emplacement étriqué de la commande de régulateur de vitesse, que je confonds encore et toujours avec les clignotants… je suis certain qu’un jour quelqu’un va comprendre…Les places arrière, réduites à deux seulement pour préserver la vocation sportive de la voiture, ne sont pas aussi faciles d’accès qu’on pourrait le souhaiter, mais une fois qu’on y prend place, on s’y sent étonnamment à l’aise. Et même pour s’y rendre, le système Easy entry facilite considérablement la tâche.La planche de bord est à l’image des produits Mercedes-Benz, sobre, mais raffinée, avec un affichage qui donne parfois une légère impression de surcharge, mais sans plus. Les sièges sont enveloppants, confortables, et faciles à ajuster, une autre marque de commerce du constructeur allemand.

Techno et encore plus

Ce qui étonne de cette classe C, c’est la quantité de technologies embarquées qui la caractérise. Malheureusement, plus de ces technologies, comme le Start-Stop, le repérage des panneaux de vitesse et le système Command avec accès internet, sont réservés au continent européen.

Chez nous, ce sont des systèmes de sécurité comme le Attention assist, le Distronic Plus et Bas Plus, le frein Pre-Safe, l’avertisseur de franchissement de ligne actif et l’avertisseur d’angle mort actif, ainsi que des systèmes d’aide capables d’intervenir activement après l’avertissement, qui seront offerts en option.

Sous le capot

Mais la vraie beauté se retrouve sous le capot. La C250 et son petit 4 cylindres sont intéressants et économiques. Sur la route espagnole, ils franchissent montagnes et vallées sans jamais fléchir, assistés comme il se doit d’une boîte de vitesse 7g Tronic plus, dont la qualité n’est plus à vanter. Une C350 et son V6 plus stimulant, est aussi disponible, et tout à fait approprié si vous souhaitez un tantinet plus de puissance.

Mais je l’avoue, mon côté macho a davantage penché vers la version C63 AMG qui, équipée du groupe sport, développe la bagatelle de 487 chevaux, toujours jumelé à la même boîte de vitesse. Je le sais, nos routes ne sont pas la place pour ce genre de version, mais c’est sur le circuit que la C63 AMG a pu prendre son envol. Sur l’asphalte d’un circuit reconnu par la FIA pour des essais de F1, le Montebianco, j’ai pu tenter de dépasser les limites de la voiture et les miennes, ces dernières étant largement arrivées les premières.Derrière la pilote Susie Stoddart, une star de la série DTM, nous avons pu faire quelques tours de piste au volant, mettant à l’épreuve la foudroyante accélération (plus de 230 km à l’heure en bout de ligne droite) et les freinages appuyés (une presque épingle au bout de cette même ligne…). Un petit frisson de plaisir me parcourt encore les bras…

En résumé

Racée, raffinée et bien équilibrée, la Classe C de Mercedes-Benz, dans sa version coupé, a bien quelques défauts mineurs, mais elle a de quoi affronter la compétition. Surtout qu’en offrant à la fois confort et dynamisme, elle rejoint maintenant un plus large public.

Forces :

– Silhouette agréable- Moteurs équilibrés- Conduite dynamique

Faiblesses :

– Absence de boîte manuelle- Suspensions un peu sèches- Direction parfois trop assistée

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