Si le film Sur le rythme prend le prétexte de la danse pour parler du dépassement de soi et de l’atteinte de nos rêves, la comédienne de Saint-Hyacinthe Mylène St-Sauveur n’a plus besoin de prouver quoi que ce soit. Son rêve, elle y touche chaque jour et chaque minute, et en profite à 100 %! Une belle ascension qui ne surprend personne!
« Contrairement à mon personnage de Delphine dans Sur le rythme qui déplaît à ses parents (Marina Orsini et Paul Doucet) en poursuivant son rêve de devenir danseuse, mes parents, eux, m’ont toujours appuyée depuis mes débuts. C’était important pour eux que je fasse ce que j’aime, ce qui me passionne. Mais même malgré cela, ça n’a pas toujours été facile. On a tous des peurs quand vient le temps de réaliser ses rêves et la société nous met parfois beaucoup de pression sur les épaules et nous juge. Je me suis parfois fait dire « ah! tu viens de Saint-Hyacinthe, penses-tu vraiment que tu vas pouvoir aller loin comme comédienne? ». J’ai dû me battre et passer plusieurs auditions, mais j’ai décidé de rester moi-même. J’ai eu beaucoup de chance, mais j’ai aussi dû faire certains sacrifices comme voir moins souvent mes amis, arrêter le soccer, mettre sur la glace certains autres projets qui me tenaient à coeur, etc. », lance tout de go la belle comédienne de 21 ans.Au bout du fil, quelques heures avant la première montréalaise du film Sur le rythme, il est clair que Mylène St-Sauveur a le vent dans les voiles. Elle habite toujours Saint-Hyacinthe, mais ses nombreuses occupations professionnelles l’amènent de plus en plus vers Montréal et même à l’étranger. Avec son rôle de Delphine dans Sur le rythme, elle prouve qu’elle peut avec aisance transformer son corps, le modeler et même devenir danseuse pour entrer dans la peau d’un personnage. Un atout loin d’être négligeable pour la jeune actrice.
Le langage de la danse
Pour pouvoir interpréter le rôle d’une danseuse en voie de voir sa carrière décoller, au grand dam de ses parents, Mylène St-Sauveur a dû se soumettre à un entraînement intensif un mois avant le début du tournage.
En plus d’avoir repris la pratique du workout, du yoga et du Jukari Fit to Fly – une activité qui combine sport et arts du cirque – plusieurs mois avant le tournage, Mylène St-Sauveur a reçu les conseils de plusieurs professeurs de danse qui lui ont enseigné les bases de certains styles comme le hip hop et le contemporain. Ensuite, avec Nico Archambault et sa conjointe, la danseuse Wynn Holmes – c’est également cette dernière qui double la comédienne dans près de 20 % des scènes du film – Mylène St-Sauveur a appris les chorégraphies du film.« J’ai déjà fait du tap dance quelques années, mais c’est tout! En entrant dans le monde des danseurs, j’ai vraiment vu comment c’est complexe. C’est pas juste reproduire des chorégraphies, j’ai dû modifier mon alimentation, prendre l’attitude du danseur, et à la fin, je respirais presque comme eux! Les danseurs savent bouger leur corps, c’est un outil. Il n’ont pas de gêne à toucher l’épaule de quelqu’un par exemple. Comme comédien, savoir jouer avec son corps est aussi très important », explique Mylène St-Sauveur.Au-delà de l’aspect très libérateur de la danse, la comédienne décrit la très belle chimie qui s’est opérée entre Nico Archambault qui en était à sa première expérience cinématographique et elle. « Lui, c’était le boss en danse, et moi, je l’aidais dans son jeu. On se complétait bien. »Sur le rythme est un film qui plaira à tous, selon Mylène St-Sauveur, car la danse est un langage universel. « Comme Delphine, je suis une fille fonceuse dans la vie, mais elle, elle a tendance à se décourager devant les obstacles. Et là, des gens l’aident à aller plus loin pour suivre ses rêves. Trop souvent, on a peur de suivre nos rêves. Je pense que ce film va rejoindre beaucoup les adolescents qui sont à la veille de choisir une carrière. Il faut aller où la passion nous pousse », conclut-elle avec sagesse.