Personne ne remettait en doute le courage du Maskoutain de 31 ans d’accepter, pour un premier combat en près d’un an, d’être confronté à un redoutable adversaire de la trempe de Green (31-3-0, 21 K.O.), réputé pour la puissance de ses frappes. Le spectacle qu’a offert Demers (31-5-0, 11 K.O.) aux partisans de Québec a prouvé qu’il ne manque pas de cran, et ce, même s’il s’est incliné par une décision unanime des juges (des cartes de 100-90, 98-92 et 97-93).
« On peut certainement parler d’une victoire morale pour Sébastien », estime le vice-président du Groupe GYM, le Maskoutain Bernard Barré. Il a tenu son bout, n’a pas été déclassé et s’est montré compétitif pendant la totalité des 10 rounds. C’était son deuxième plus grand défi après Arthur Abraham, et il l’a relevé. »Peut-être parce que plusieurs observateurs s’attendaient à un combat inégal, l’un des juges a remis une carte de 100-90 à l’avantage de Green, un verdict qu’a toujours du mal à s’expliquer Barré.« Green en a fait juste assez pour aller chercher quelques rounds de plus que Sébastien, mais de là à lui accorder les 10 rounds… le score de 97-93 remis par l’un des deux autres juges est plus représentatif de l’allure du combat. »
Un boulet de moins à traîner
Maintenant qu’il a fait amende honorable contre un coriace adversaire, il y a fort à parier que Double Trouble s’est ouvert plusieurs portes, samedi soir.
« Depuis ses deux précédentes défaites, Sébastien traînait un boulet si on peut dire. Il a fait taire les plus pessimistes qui prédisaient qu’il ne se rendrait pas au cinquième round. Comme on le répète souvent dans l’univers de la boxe, tu es aussi bon que ton dernier combat. Je pense que sa performance de samedi pourra l’aider à se dénicher d’autres opposants de qualité », conclut-il.À noter qu’Allan Green a dépassé de trois livres la limite de poids permise lors de la pesée officielle. Ainsi, 20 % du montant de sa bourse a été versé à Demers.