Il faut bien l’avouer cependant, la nouvelle petite voiture de la famille Dodge réussit un retour remarqué. Il faut dire que le style qu’on lui a insufflé est tel qu’il est difficile de lui résister.
Car en termes d’allure, la nouvelle Dart est tout ce qu’il y a de plus moderne. Bien qu’elle soit construite sur la même plate-forme que l’Alfa Romeo Giulietta, n’en cherchez pas l’allure. Elle s’est dotée d’une personnalité bien à elle. En fait, elle a conservé une silhouette totalement américaine, histoire de ne pas déplaire aux amateurs de voiture du pays de l’Oncle Sam. La silhouette est charmante et m’a valu de nombreux pouces levés, malgré la sobriété relative de l’ensemble. Son nez est plongeant et effilé et mis en valeur par des ailes bien galbées. La grille, très Dodge, demeure discrète, mais clairement identifiable. Les versions haut de gamme arborent cette partie centrale tout en noir. Cette touche de style se termine à la base du bouclier. Dans l’habitacle, place à la créativité. Il faut dire que les sièges, enveloppants, sont immenses et confortables, parfois même un peu mous. Il faut aussi ajouter cette île flottante avec un éclairage d’ambiance le soir qui cercle la partie supérieure de la planche de bord faisant face au conducteur. (La ligne rouge du tableau de bord s’illumine.) Ensuite, la qualité des matériaux et leur texture. Venant de Chrysler autrefois maître du plastique bon marché, c’est un pas de géant. Pratiquement tout l’habitacle ou minimalement les endroits les plus fréquemment touchés sont en matières souples ou en cuir. Le dernier point qui m’a agréablement étonné est le volume intérieur. Le dégagement est bon pour tous les occupants, même que les passagers avant jouissent d‘embossures au plafond qui augmentent l’espace. Petit bémol, on a bien installé un gigantesque écran au centre de la console centrale pour le système de navigation par satellite. Mais l’affichage est tellement enfantin qu’il est presque difficile de le suivre. Dommage, car tout le système multimédia est plutôt agréable et l’écran tactile intéressant. L’espèce de levier graphique qui gère la température n’est pas exactement du plus bel effet.
Là où le bât blesse
En revanche, si le style est une réussite, il faut bien avouer qu’on ne peut en dire autant de la motorisation de notre véhicule d’essai. On nous avait fourni la version Rallye, que l’on croyait, à tort ou à raison, plus sportive. Munie du moteur 1,4 litre Multiari de 160 chevaux, on s’attendait à un petit oumf de plaisir. Mais la voiture déçoit. Le couple est quasiment totalement absent, et la boîte de vitesse semble mal adaptée, les trois premiers rapports étant trop courts pour être agréables. Heureusement, du 4 e au 6 e rapport, on se sent plus en confiance et capable d’extirper davantage du moteur. Un bon mot quand même pour la tenue de route et la direction, qui se sont avérées plus efficaces que prévu. Et les suspensions absorbent sans jamais rechigner les hasards de la route et ne compromettent jamais le confort des passagers. Enfin, bonne note aussi pour le freinage, qui se montre capable de tous les efforts. Il faut d’ailleurs y prendre garde les premières fois, histoire de s’habituer à la trajectoire de la pédale.
En résumé
Belle voiture, sans aucun doute, la Dart a de sportif le look plutôt que les capacités. Malgré tout, elle devrait être un succès auprès de ceux qui sont encore trop jeunes pour avoir connu la première génération de la Dart.
Forces :
– Design amusant – Intérieur bien aménagé – Freinage exemplaire
Faiblesses :
– Moteur peu puissant – Boîte de vitesses mal adaptée – Certains matériaux à revoir
Fiche technique :
Moteur : L4 2.0L DACT 16 soupapes Puissance (ch@tr/min) : 160 @ 6400 Couple (lb.pi@tr/min) : 148 @ 4600 Autres moteurs : L4 1.4 L turbo DACT 16 soupapes Roues motrices : Avant Transmission : Manuelle à 6 rapports Autre transmission : Automatique à 6 rapports Consommation : 8,1 l aux 100 km (ville)/ 5,4 l aux 100 km (route) Prix : 20 995 $