À l’approche de Pâques, certains regrettent que cette fête ait perdu son sens chrétien pour ne devenir qu’une pause commerciale afin d’écouler les stocks de chocolat. Aaah, soupire-t’on, les Québécois ne sont plus aussi catholiques qu’avant. Hum… pas si sûr.
Je pense que malgré les apparences, notre vieux fond « catho » est loin d’être disparu. Nous attendons toujours un sauveur, un messie pour guider le peuple vers la Terre promise.Pour la droite, c’est Harper qui a été désigné comme le Grand Berger. À gauche, c’était Jack. Jack, ô Jack. Parti si vite qu’on en a presque fait un Saint. Mais Jack a pas fait l’printemps, le Sauveur s’est sauvé et le NPD doit se tourner vers un autre messie. Les libéraux eux, le cherchent encore. Certains espèrent Trudeau, le prolixe prodige pugilistique, le fils-à-papa-PET, pour créer une Justin-o-mania et sauver le Natural Governing Party. Y a pas longtemps, François Legault était vu comme LE Sauveur. Aujourd’hui, il donne plutôt l’impression d’être un concurrent à l’émission WipeOut qui tente de se tenir en équilibre sur une grosse balloune qui se dégonfle.Pour les souverainistes, un coup c’était Pauline, puis Gilles, Pauline, Gilles. Bon, ok, on va prendre Pauline. Pour d’autres, ça prend Patrick Roy! Le Roi des Rois! Pour soulever le peuple ou la Coupe, pour le pays ou les séries, on attend toujours un sauveur, rien qu’UN, pour régler… toute. (chantez en coeur) Peu-eu-ple àaaa genouuuux, atteeeeends ta délivrance-euh. Si c’est pas judéo-chrétien, je me demande bien c’est quoi. ***Et tiens, pour rester dans le thème religieux, si vous allez à la cabane à sucre, exigez du jambon halal, juste pour rigoler. Avec une p’tite pointe de tarte au sucre agnostique, pis une tasse de thé athée un coup parti.