Ainsi donc, selon les firmes de sondages qui ne se trompent jamais, mais avec une marge d’erreur de 3 % 19 fois sur 20, les Québécois sont majoritairement insatisfaits de leurs résultats électoraux.
Et du côté des satisfaits, on a la réjouissance plutôt courte. Au lendemain de ces élections, le Québec voit ses divisions se multiplier.En fait, il n’y a qu’une seule personne totalement comblée par la dernière élection et c’est Françoise David, de Québec Solidaire, qui entre enfin au Parlement en doublant la députation de son parti et en réalisant la parité parfaite homme-femme du même coup. Bing, bing, bing dirait le King. Mais pour les autres… la déception est palpable. Pas assez, un peu trop, ça en aurait pris un peu moins, ça en aurait pris un peu plus, trop fort, trop faible, ça a pas levé, ça a pas pogné… on croirait entendre des agriculteurs parler de leurs champs! Bien sûr, on s’attendait à ce que les perdants ne soient pas satisfaits de leur sort. Comme la pauvre CAQ, victime d’une crevaison lente sur la route du Parlement, des libéraux insatisfaits d’avoir passé proche de nous refaire le coup de 2008 ou Jean-Martin Aussant, le grand laissé pour compte, qui se console en se disant que ça a pris du temps à René Lévesque aussi. Oui JM, mais rendu là, René avait les doigts et les dents bruns/jaunes et le crâne dégarni. On ne te le souhaite pas.Bref, les perdants ne sont pas contents de l’être et les gagnants… ne sont pas trop fiers non plus. Même les abstentionnistes sont déçus du résultat. On dit souvent qu’acheter c’est voter, mais si voter était acheter, je peux vous garantir qu’il y aurait eu du monde au Boxing Day du lendemain pour retourner leur vote.