Vous souvenez-vous de cet ingénieur corrompu qui jouait l’argent de ses pots-de-vin au Casino pour « redonner » à la société? Quel patriotisme! Quel sens du bien commun. Mais il aurait aussi pu se mettre à fumer et boire, tant qu’à redonner.
Car pour renflouer les coffres de l’État, qui de mieux que les braves fumeurs et les bons buveurs de vin. Ah, la bonne vieille recette fiscale pour aller chercher quelques millions d’extras pour payer les dépassements de coûts du contrat social. Fumeurs et buveurs sont des cibles parfaites. Ils ont toujours du fric pour leur vice. Et si on leur fait les poches, personne ne les défend. Pas même moi qui suit dans leurs camps. Et je ne m’en plains pas d’ailleurs personne ne nous plaint. Qui va former un groupe de défense des fumeurs et des buveurs? Personne. Les taxes sur les vices et les vicieux ont toujours fait partie des pis de la vache à lait de l’État. Certains vlimeux tenteront d’échapper à leur devoir de citoyen en achetant des cigarettes de contrebande ou du vin ontarien, mais pas moi… quoique… je pense néanmoins faire un peu d’évasion fiscale, à arrêter de fumer. Je sais, je sais, vous allez me traiter de lâche et de traître à la Patrie… mais c’est qu’en fait, à long terme les fumeurs et les buveurs ne sont pas la clientèle fiscale qui représente la meilleure plus-value, mettons. Ils vont engorger le système et nous plomber la santé avec leurs cancers et leurs cirrhoses qu’il faudra soigner et nous coûteront plus cher que ce qu’ils nous auront rapporté… À moins que… à moins que nous taxions aussi la marijuana thérapeutique qu’ils prendront plus tard. Comme ça, on les tiendra rentables jusqu’au cercueil! Quelle bonne idée! Bon, d’accord. Je vais contribuer encore, allez.