Plus tôt cet été, la Maskoutaine de 15 ans et sa jument O’Phélie ont établi le meilleur score de la saison parmi tous les duos chez les filles d’âge junior, en plus de porter les couleurs du Richelieu-Yamaska aux Jeux du Québec, à Shawinigan. Ces derniers étaient déjà les troisièmes de Mélissa, qui s’est éprise d’amour pour l’équitation à l’âge de 10 ans.
« Même avant ça, je rêvais d’avoir mon propre cheval. Il y a environ cinq ans, ma mère m’avait donné le choix entre des cours d’équitation et des billets pour assister au spectacle Cavalia. Dès mes débuts, je me suis découvert une passion pour le dressage car c’est la base des sports équestres. Tu ne peux pas faire l’épreuve du saut sans avoir une très bonne maîtrise de ta monture. C’est une épreuve très technique qui demande une bonne complicité avec le cheval », raconte celle qui monte à l’écurie Des Dilligences, à Eastman, en moyenne deux fois par semaine. Mélissa ne cache pas que son sport peut être parfois cruel. « Même en étant totalement en confiance avec ton cheval, il arrive certaines situations hors de ton contrôle qui viennent bousiller ta compétition. Une fois, O’Phélie s’était excitée pendant une reprise (terme désignant la chorégraphie de dressage d’une durée de cinq minutes) car elle sentait venir un orage. Une fois dans le box, c’est là qu’il s’est mis à pleuvoir très fort. Le moindre détail peut nuire à sa concentration, même un spectateur avec un chandail jaune fluo par exemple! », image-t-elle. Sauf que ce genre d’incident est de moins en moins fréquent. »
Une bonne génétique
Mélissa a été inscrite au programme sport-études en équitation de l’école secondaire Fadette pendant quelques années, mais a récemment opté pour des cours privés en Estrie, dans une écurie où elle est aussi palefrenière.
« Je veux me rendre le plus loin possible dans ma discipline. Malgré les déplacements que ça représente, nous avons décidé avec ma famille que de monter à Eastman était la meilleure option pour m’améliorer. » Et avec O’Phélie comme partenaire, Mélissa peut aspirer à des résultats tout aussi impressionnants que ceux récoltés jusqu’à présent cet été.« Le père d’O’Phélie est un grand champion. On sait que les gênes sont bons. On prend notre temps car elle est encore jeune à seulement huit ans. Le lien qui nous unit est déjà très fort », conclut la jeune cavalière.