15 août 2013 - 00:00
MMA perd son permis
Les entreprises maskoutaines avaient prévu le coup
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
Les entreprises maskoutaines utilisant les rails de la MMA ne seront guère affectées par la fin de ses activités, certaines d'entre elles se tournant vers le transport routier.

Les entreprises maskoutaines utilisant les rails de la MMA ne seront guère affectées par la fin de ses activités, certaines d'entre elles se tournant vers le transport routier.

Les entreprises maskoutaines utilisant les rails de la MMA ne seront guère affectées par la fin de ses activités, certaines d'entre elles se tournant vers le transport routier.

Les entreprises maskoutaines utilisant les rails de la MMA ne seront guère affectées par la fin de ses activités, certaines d'entre elles se tournant vers le transport routier.

Même si la Montréal, Maine et Atlantique (MMA) devra cesser ses opérations au Canada à compter du 20 août, les entreprises utilisant ses rails dans la région ne seront pas pénalisées. De nombreuses alternatives ont déjà été mises en place pour assurer la poursuite de leurs activités.

C’est le cas des entreprises Bell-Gaz et Bunge, toutes deux situées à Sainte-Rosalie. Elles recouraient aux services de la MMA uniquement pour assurer le transport de leur marchandise jusqu’aux voies ferrées du Canadien National (CN).

« Dès que la tragédie de Lac-Mégantic est survenue, nous avons cessé d’utiliser les rails de la MMA. Nous avons alors opté pour le transport du gaz propane par camion », explique Dominic Belleville, directeur de la compagnie Bell-Gaz. L’utilisation du transport routier était déjà coutume chez Bell-Gaz, et ce, même avant les déboires de l’entreprise ferroviaire. Ainsi, la transition n’a pas eu d’impacts sur la qualité du service et sur les quantités de gaz propane disponibles. « Nous n’étions pas un client très important sur les voies de la MMA. Elle assurait notre transport ferroviaire seulement une fois par mois, donc les conséquences de son arrêt de service sont plutôt minimes pour nous », assure M. Belleville. Malgré tout, le directeur de Bell-Gaz déplore la diminution du transport par chemin de fer. « Si on regarde la quantité de matière qu’un train peut acheminer versus celle d’un camion, on s’aperçoit que le train est plus avantageux. Un wagon équivaut à environ trois camions, alors on augmente les risques d’accidents, en plus des frais associés à ce type de voyagement. »Propriétaire de ses wagons, Bell-Gaz indique qu’il ne lui en reste qu’un seul sur les voies de la MMA et qu’il devrait être retiré d’ici la fin de la semaine. Du côté de Bunge, une entreprise spécialisée dans le transport de grains, le volume de convois était plus important. Environ une cinquantaine de wagons par semaine franchissaient les rails de la MMA pour ensuite être transbordés sur les voies du CN.Toutefois, une solution de rechange a déjà été adoptée afin de ne pas nuire aux activités de l’entreprise. Ses liaisons avec le CN seront désormais assurées par une autre compagnie ferroviaire de la région maskoutaine. Il a été impossible de connaître le nom de ce nouveau transporteur, en raison de pourparlers qui sont en cours. « Il s’agit d’une solution temporaire, car nous croyons fortement que les rails de la MMA seront rachetés par une autre compagnie, peut-être bien le CN », estime Pierre-André Poschung, marchand de grains pour Bunge Brossard, en spécifiant qu’il «avisera le temps venu ». Pour le moment, Bunge a toujours recours aux services de la MMA. « Ils nous ont informés qu’encore cette semaine, ils assureraient la rotation entre les wagons vides et pleins », indique M. Poschung.Il a également ajouté que l’option du transport routier avait rapidement été écartée, celui-ci causant des problèmes de logistique avec le port de Québec. La MMA ainsi que sa filiale la Montréal, Maine et Atlantique Canada (MMAC) devront cesser leurs activités puisqu’elles n’ont pas été en mesure de prouver à l’Office des transports du Canada qu’elles détenaient une assurance responsabilité civile suffisante. « L’Office […] n’est pas convaincu que MMA et MMAC ont restauré de façon adéquate leur couverture d’assurance responsabilité suffisante […], ni qu’elles ont la capacité financière suffisante pour payer la portion autoassurée », peut-on lire dans un communiqué de presse.

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