3 octobre 2013 - 00:00
Démolition de l'ancienne usine de la Goodyear
De stationnement incitatif à complexe résidentiel
Par: Le Courrier
Malgré son caractère patrimonial, l'ancienne usine Goodyear sera démolie, le bâtiment étant trop désuet pour être rénové.

Malgré son caractère patrimonial, l'ancienne usine Goodyear sera démolie, le bâtiment étant trop désuet pour être rénové.

Malgré son caractère patrimonial, l'ancienne usine Goodyear sera démolie, le bâtiment étant trop désuet pour être rénové.

Malgré son caractère patrimonial, l'ancienne usine Goodyear sera démolie, le bâtiment étant trop désuet pour être rénové.

Après avoir fait l'objet d'une réserve foncière durant quatre ans, l'ancienne usine Goodyear, située à l'extrémité du boulevard Laframboise, sera finalement démolie. De ses cendres renaîtra non pas un stationnement incitatif pour les usagers de l'éventuel train de banlieue, mais bien un édifice à vocation résidentielle.

Malgré le caractère patrimonial de l’ancienne usine, le comité de démolition a donné son approbation au projet, à la demande du propriétaire des lieux, Stéphane Arès.

« Ce bâtiment est désuet à plus de 80 %, ce qui signifie que ça n’aurait aucun sens de le rénover. Le comité porte une attention particulière au patrimoine, mais seulement lorsque cela fait du sens », a expliqué Sylvie Adam, une conseillère municipale qui siège au comité de démolition. Bien que la demande ait été approuvée, le propriétaire devra attendre au moins 30 jours avant de pouvoir raser le vétuste édifice. Il s’agit d’une période de consultation durant laquelle la population peut interjeter appel de la décision du comité. Mais cette courte attente est le moindre des maux pour Stéphane Arès, qui s’estime toujours lésé depuis l’imposition de la réserve foncière sur son immeuble pour des fins publiques par la Ville de Saint-Hyacinthe en 2009. À cette époque, la Ville avait gelé la valeur des propriétés situées sur le site de la Goodyear afin d’y aménager un stationnement pour les usagers du train de banlieue, empêchant ainsi les propriétaires d’apporter toutes modifications qui en augmenteraient la valeur. Or, depuis l’été dernier, la Ville s’est désintéressée du site et par conséquent, n’a pas procédé à l’acquisition des immeubles autrefois visés par la réserve foncière.M. Arès avait confié au COURRIER, en juin dernier, que la réserve foncière lui avait fait perdre des sommes considérables, ses locataires ayant tous quitté l’édifice.Si ce n’est pas du bitume qui recouvrira cet emplacement, ce sera un immeuble résidentiel, ce qui respecterait le zonage en vigueur dans le secteur. « Ce serait à l’avantage de la Ville de développer ce site de façon résidentielle et d’y augmenter la densité de population, surtout lorsque l’on sait que dans un avenir rapproché, le train de banlieue pourrait se trouver juste de l’autre côté du tunnel pour piétons reliant la Goodyear à la gare, de l’autre côté des voies ferrées », avance le conseiller municipal du district Sacré-Coeur, David Bousquet. Il a d’ailleurs déjà convaincu le conseil municipal de l’autoriser à former un comité qui regrouperait le propriétaire de la Goodyear et ceux des trois autres bâtiments situés sur le site patrimonial afin d’y développer une éventuelle zone résidentielle favorisant l’usage des transports en commun. David Bousquet souhaite aussi obtenir l’avis d’un expert en aménagement urbain pour favoriser l’intégration architecturale du patrimoine industriel de ces bâtiments. En tant que président de la Commission du patrimoine maskoutain, M. Bousquet se désole de la démolition à venir de ce lieu « le plus représentatif de l’histoire du textile de Saint-Hyacinthe », mais reconnaît que « s’opposer pour s’opposer » serait inutile en raison de son caractère vétuste. En janvier 2010, une pétition portant la signature de 536 citoyens opposés à la démolition des vieilles usines du site de la Goodyear avait été déposée devant le conseil municipal. À nouveau, Élizabeth Gauthier, citoyenne responsable de la pétition, s’est élevée contre la disparition de l’usine Goodyear. « Quel gaspillage ce serait de démolir ce bâtiment! Il fait partie intégrante de ce petit complexe industriel qui témoigne des sources de notre prospérité », a-t-elle dénoncé par courriel. Elle approuve toutefois l’idée zone résidentielle favorisant l’usage des transports en commun, si celle-ci est construite en rénovant l’édifice de la Goodyear plutôt qu’en le démolissant.

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