Plus en terme de style d’une part, puisque l’auto a un charme qu’on ne peut nier. Il faut bien sûr apprécier la calandre qui fait désormais partie de la famille Nissan, mais dans l’ensemble, elle a une allure plus sophistiquée que jamais.
Bien sûr, elle conserve une ligne un peu sobre et conservatrice, et on ne lui a pas donné de petit côté agressif, mais là n’est pas l’intention. La berline, qui connaît un succès retentissant aux États-Unis et un peu moins au Canada, vise une clientèle plus large que les amateurs de voitures de course. Même dans l’habitacle, l’abondance d’accessoires et la qualité de finition étonnent d’ailleurs par leur haut niveau; en fait, on se croirait même parfois dans une Infiniti, bannière haut de gamme de la famille Nissan. Bien sûr, avec le bémol que cela impose, car le tableau de bord donne parfois une impression d’être surchargé, et les commandes sont quelquefois d’une ergonomie difficile. Il faut, par exemple, de longues minutes de pratique pour maîtriser le système multimédia et multifonction central. Et même après cette période, on ne peut le manipuler instinctivement; on doit constamment le regarder, et quitter du même coup la route des yeux. Un bon mot aussi pour l’espace intérieur, abondant et bien aménagé. Les passagers de tout acabit y trouveront leur confort, et la position de conduite idéale, si chère à mes yeux puisque c’est elle qui détermine si vous serez ou non en contrôle de votre véhicule, est facile à trouver grâce aux nombreux ajustements du siège.
La réussite : le moteur
Mais c’est sous le capot que la Nissan Altima propose sa plus belle qualité : son moteur 4 cylindres de 2,5 litres développant quelque 180 chevaux avec une remarquable aisance. En fait, la souplesse du moteur et sa réponse agréable permettent d’apprécier chaque instant de conduite, peu importe l’insistance qu’on y accorde. Bien sûr, elle est aussi offerte en version V6, mais on se demande bien pourquoi!
Il est vrai que ce superbe moteur 4 cylindres est jumelé à une boîte de vitesses à variation continue, ce qui limite considérablement le plaisir de conduite, et enlève une bonne partie des sensations. Oui, il est exact que Nissan améliore constamment sa CVT, et qu’elle devient plus agréable de génération en génération. Mais soyons sincère : une bonne transmission à variation continue, c’est pour le moment un peu comme le monstre du Loch Ness : tout le monde en parle, mais peu l’on déjà vu! Il faut dire que pour l’acheteur moyen de la Nissan Altima, cette transmission n’est pas un véritable handicap. Bien sûr, elle élimine quelques sensations, mais la plupart des conducteurs n’en sauront rien. Mais là où elle agit avec évidence, c’est sur la frugalité du moteur : elle permet une économie d’essence nettement améliorée de 7,8 litres aux 100 km (mon estimation). Et ça, tous les conducteurs l’apprécieront avec bonheur. Et, autre détail que les conducteurs ne remarqueront peut-être pas, mais qui contribue à leur confort, c’est le Understeer control, ou le contrôle de sous-virage. Dans les faits, la voiture appliquera elle-même les freins si jamais le virage devenait trop serré, ce qui lui permettra de conserver sa trajectoire sans interrompre le conducteur.
En résumé
Agréable, la nouvelle Altima? Sans aucun doute. Je dirais même plus, très agréable. Elle est un peu conservatrice, et a peut-être perdu un peu du style plus agressif qu’elle présentait en conduite il y a quelques années, mais elle est devenue une berline plus qu’intéressante pour la famille. (Merci à Bertrand Godin)
Forces :
– Silhouette agréable – Motorisation sans reproche – Espace intérieur abondant
Faiblesses :
– Tableau de bord surchargé – Boîte CVT – Quelques matériaux perfectibles
Fiche technique :
Moteur : L4 2.5L DACT 16 soupapes Puissance (ch@tr/min) : 182 @ 6000 Couple (lb.pi@tr/min) : 180 @ 4000 Roues motrices : Avant Transmission : Transmission à variation continue Freins : Disques avant/ disques arrière Consommation : 5,0 l aux 100 km (route) / 7.4 l aux 100 km (ville) Prix : de 25 393 $ à 34 293 $