Il faut savoir que chez nous, l’appellation GT ou Gran Turismo est habituellement réservée aux véhicules ayant une âme véritablement sportive. En Europe, elle est au contraire l’appellation qui désigne des voitures ayant comme mission le transport de passagers et un peu de leurs bagages. Bref, deux appellations qui, sans être diamétralement opposée, ne sont certainement pas exactement similaires.
Et pourtant, avec sa forme un peu particulière, la BMW GT parvient à réunir les deux mondes dans un mélange presque parfait. Presque car, comme dans toutes voitures multifonctions, il a fallu faire quelques compromis qui sont plus ou moins réussis. Nous avons l’occasion de tester la voiture durant quelques semaines, ce qui devrait permettre de se faire une meilleure opinion. Mais la première prise en main donne déjà de bonnes indications.
Un style qui accroche
Il faut bien avouer que la BMW GT attire les regards, à ma grande surprise. Car sa forme est inhabituelle avec son hayon arrière surélevé, mais sans être exceptionnelle. Inspirée des X6 ou des BMW série 5 GT, la petite berline reprend sur le même thème, sans extravagance. On aime ou pas, mais rien de plus.
Or voilà que malgré sa robe argentée si commune aux BMW, la voiture fait tourner les têtes et attise la curiosité et les regards admiratifs. Bon point pour le constructeur qui misait pourtant sur une certaine sobriété, notamment sur une partie arrière abaissée et sur un aileron rétractable. Dans le spacieux habitacle, outre du dégagement pour tous les passagers en abondance, on retrouve aussi une liste d’équipement plus longue que la moyenne, incluant le traditionnel système multimédia actionné par une molette centrale. Le look de l’ensemble est assez semblable à ce que les autres membres de la famille réservent, finition incluse. Et je me console en me disant qu’il me reste quelques semaines pour me familiariser avec les contrôles audio et navigation, qui m’obligent encore à quitter la route des yeux. Enfin, détail notable, l’espace de chargement arrière est assez imposant. Le long hayon permet d’insérer de grandes pièces de bagage. Malheureusement, la ligne plus aérodynamique du toit oblige à se limiter un peu en hauteur.
Conduite
C’est en matière de conduite que d’entrée de jeu, la GT déçoit un peu. Bien sûr, elle compte sur un 6 cylindres en ligne suralimenté pour se mouvoir, ce qui lui procure bien assez de vélocité. Mais la longue taille du véhicule le rend moins maniable, et augmente son poids, ce qui amenuise aussi la puissance d’accélération. Même en conduite dynamique, la série 3 GT ne fournit pas le plaisir de conduite sportive auquel nous a habitué BMW. On ressent dans les virages appuyés le poids supplémentaire.
Un dernier mot
Mais voilà, la voiture sera testée au cours des prochaines semaines. Et je sais que Chérie est déjà en désaccord avec moi sur certains points de vue, elle qui est une passionnée de BMW série 3. Il y a donc fort à parier qu’un essai plus prolongé modifiera aussi ce point de vue.
Forces :
– Moteur souple – Espace intérieur – Qualité de finition
Faiblesses :
– Design unique – Maniabilité différente – Véhicule lourd