Parmi les nouveautés attendues, la Mitsubishi Mirage trônait en haute position. Pourquoi? Simplement parce que la compagnie japonaise a perdu un peu de son allant, n’écoulant pas les i-Miev à la vitesse désirée et malgré le succès du récent Outlander. Elle n’a pu atteindre sa vitesse de croisière.
Elle a donc bien besoin d’une voiture à volume, qui vendra des tonnes et qui pourra réchauffer le coeur des amateurs. Ce qui, on l’espère chez Mitsubishi, se produira avec la petite Mirage et qui a créé bon nombre d’attentes chez les spécialistes.
Jolie silhouette
La Mirage n’a rien d’une grosse voiture. Bien au contraire. Sa petite taille, et sa couleur verte flash dans le cas de notre voiture d’essai, est moderne et bien pensée. Rien de révolutionnaire, mais un style que l’on reconnaît aisément, et qui cadre bien avec le rôle de petite citadine que l’on a imputé à la petite voiture.
Quant à l’habitacle, il possède aussi la simplicité de son rôle. Une ergonomie simple, mais agréable, pas d’abondance de boutons ou d’accessoires inutiles, mais bien tout ce qu’il faut à l’endroit où il le faut. La finition semble précise bien que, admettons-le, le plastique extrêmement dur qui orne le dessus de la planche de bord risque à terme d’entraîner quelques craquements, surtout quand les froids les plus extrêmes traverseront l’habitacle. Les sièges offrent un bon confort et un bon dégagement à l’avant même si les places arrière sont un peu plus limitées. Quant à l’espace de chargement, compte tenu de la vocation et de la taille de la Mirage, rien à redire : on peut aisément y glisser une bonne quantité de sacs d’épicerie et, le cas échéant, replier les banquettes arrière pour allonger l’espace.
Petit petit moteur
C’est sous le capot que la Mirage inquiétait le plus. Mitsubishi a en effet ramené un petit moteur 3 cylindres, un élément que l’on avait un peu perdu de vue. Avec ses 74 chevaux et sa boîte automatique à variation continue, il offre une randonnée correcte en ville, mais sans accélération de course, ça va de soi.
Le bémol est cependant la CVT et le bruit de motorisation qu’elle entraîne. On a beau utiliser une technologie unique (la Mirage utilise une structure qui allie la courroie à une transmission auxiliaire pour un engrenage en deux étapes, ce qui devrait améliorer le temps de réponse et réduire la sensation de glissement), je dois avouer que j’ai un peu de misère à m’y faire. En ville, pas de problème, la petite est maniable et vive. Mais dès que l’on pousse un peu la machine sur autoroute, l’envahissant bruit de moteur nous force à augmenter le son de la radio pour couvrir l’engin. Déjà que la CVT est bruyante, mais comme l’insonorisation n’est pas exemplaire, le problème s’en trouve doublé. Ce compromis permet toutefois une économie d’essence remarquable. Avec un usage normal et combiné ville et autoroute, la Mirage a réussi le quasi-miracle de ne consommer que 5,7 litres aux 100 km, et de ne me coûter que quelques dollars. Une spectaculaire nouvelle quand on s’habitue aux gourmandes citadines.
En résumé
Maniable (merci à la direction électrique), facile à faufiler dans toutes les circonstances, la Mirage est une véritable voiture de ville. Bien sûr, elle a les défauts de ses qualités, et les matériaux et l’insonorisation moins réussis se reflètent sur un prix d’achat inférieur à 14 000 $, transport et préparation inclus. Pas mal pour une petite nouvelle.
Vous ai-je dit que j’aimais l’automne?
Forces :
– Prix d’achat – Consommation microscopique – Espace de chargement
Faiblesses :
– Insonorisation – Certains matériaux trop rigides – CVT
Fiche technique :
Moteur : 1.2L L3 DACT 12 soupapes Puissance (ch@tr/min) : 74 @ 6000 Couple (lb.pi@tr/min) : 74 @ 4000 Roues motrices : Avant Transmission : Manuelle à 5 rapports Transmission opt. #1 : Transmission à variation continue Consommation estimée : 5,7 l aux 100 km combiné Prix : 13 800 $