Petite, adorable, j’ai encore de la difficulté à croire qu’elle ne prend que la moitié d’un espace de stationnement. Trouvez-vous un ami qui veuille bien s’acheter une iQ aussi et partagez les frais de stationnement. Elle est petite et ça marche! Pour affronter les rues et les stationnements achalandés de la ville, elle mérite un grand A+.
De plus, elle entre dans cette catégorie des « plus petites à l’extérieur qu’à l’intérieur » car il faut le dire : la Scion iQ est étonnamment logeable pour deux passagers. Et un sac à main. Car on se heurte rapidement aux limites d’espace de l’habitacle de l’iQ dont la banquette arrière impraticable sert aussi de coffre à temps partiel. Bon, un ami à moi se plaira à me contredire, puisqu’il s’est donné la mission de voyager comme passager arrière. Mission accomplie, non sans difficulté et sans bris de sécurité (de biais, les jambes étendues sur la banquette, impossible de s’attacher!) Et après quelques minutes, il était enchanté de retrouver sa liberté… après l’élégante gymnastique qui lui aura été nécessaire pour s’extirper. La facture de l’habitacle est d’ailleurs plutôt médiocre et mal isolée. Nous avons sous les yeux du plastique dur de différents tons à perte de vue et le moteur juste sous notre nez s’entend sans trop devoir y prêter attention. Le minimalisme du tableau de bord me rappelle celui de la Mitsubishi i-Miev : trois boutons centraux pour les contrôles de la température et un écran tactile qui se charge du « reste », le reste se limitant aux fonctions audio et de programmation. Pas d’option de GPS offerte. La visibilité à 270° est bonne, même excellente… à l’exception des 90° restants pour l’angle-mort côté conducteur; la fenêtre arrière format « hublot » réduisant un peu la visibilité.
Go-kart jusque sous le capot
Évidemment, la vocation numéro 1 d’une voiture comme l’iQ est le voyagement urbain. C’est pourquoi la petite de la famille Scion a été équipée d’un moteur de 4 cylindres de 1,3 litre de 94 chevaux. Le couple se chiffre quant à lui à 89 lbs-pi. Considérant le poids et le format réduit de la voiture, 89 lbs-pi sont étonnamment suffisants à propulser la voiture. À cela est jumelée une transmission CVT qui fait un travail somme toute satisfaisant.
On choisit l’iQ pour son format passe-partout et aussi pour ce qu’on peut deviner être une consommation d’essence économique. À ce chapitre, j’ai été un peu déçu puisque le cadran de la voiture m’a indiqué une moyenne combinée de 7,3 L. Je suis d’accord, nous sommes loin des chiffres les plus gourmands du marché, mais je m’attendais à mieux. Juste un peu. La direction est d’une précision époustouflante et le rayon de braquage, digne de mention. On pourrait la conduire du bout des doigts sans trop de difficulté. En revanche, qui dit conduite urbaine dit aussi routes en mauvais état. Et face à l’asphalte à tendance acnéique, elle perd de précieux points par faute d’une combinaison de suspensions extrêmement sèches et d’un empattement d’à peine 2 mètres qui résultent en une conduite plutôt cahoteuse.
Au final…
En bout de ligne, l’iQ ne m’a personnellement pas convaincu. Encore moins en voyant l’étiquette de prix qui se chiffre à 18 835 $ avant les taxes… À équipement comparable, la compétitrice directe de l’iQ, la smart, débute à 14 400 $. L’iQ est relativement confortable lorsqu’on se tient loin des bosses et est extrêmement habile en conduite urbaine, mais cela justifie-t-il le prix? Merci à Sabrina Giacomini
Forces :
– Mignonne et maniable – Direction précise – Puissance suffisante
Faiblesses :
– Consommation, tenant compte de la taille – Suspensions sèches – Espace arrière symbolique
Fiche technique :
Moteur : L4 1.3L DACT 16 soupapes Puissance (ch@tr/min) : 94 @ 6000 Couple (lb.pi@tr/min) : 89 @ 4400 Roues motrices : Avant Transmission : Transmission à variation continue Freins : Disques avant/ tambours arrière Freins antiblocage : Antiblocage aux 4 roues Consommation : 7,3 l aux 100 km (observé) Prix : 18 610 $