Cette grande qualité a d’ailleurs été reconnue un peu partout à travers le monde. J’ai moi-même eu l’occasion de le mettre à l’épreuve durant de longues semaines durant l’hiver et jamais le petit multisegment n’a eu la moindre hésitation.
En fait, en plus d’avoir un comportement agréable, il ne s’en est jamais laissé imposer non plus par les conditions routières, affrontant les dizaines de centimètres de neige de tempête avec aisance et grâce, tout en conservant une consommation moyenne de 9,1 litres aux 100 kilomètres en moyenne. Mais, car il y a un mais que tout le monde semble partager, le petit CX-5 de première génération avait une mécanique un tantinet souffreteuse. Dans les faits, le petit moteur 2,0 litres qui équipe ma version d’essai à long terme souffre un peu d’anémie en accélération, même si à vitesse de croisière la mécanique joue son rôle avec grâce. Tous les essayeurs (et je l’ai fait conduire par plusieurs) ont dénoncé cet état de fait, et se sont plaints du manque apparent de puissance au départ. Sincèrement, un petit bémol pour quiconque roule surtout en ville à son volant, mais un problème d’importance pour celui qui veut vraiment utiliser le CX-5 avec toutes ses capacités de charge notamment.
Un demi-litre
Mais voilà qu’un demi-litre fait toute la différence. Car la nouvelle mouture du CX-5 propose désormais un moteur de 2,5 litres, remanié et tellement mieux adapté. En fait, des 155 chevaux qu’il développe dans sa version de base, le CX-5 hausse tout à coup son écurie à 184 chevaux, et à 185 livres-pied de couple. Une différence tellement évidente qu’elle vous arrache un sourire dès que vous abordez l’autoroute au volant du petit véhicule.
Et, ô bonheur, même avec une motorisation plus puissante, l’économie d’essence est au rendez-vous. En fait, au terme d’un essai d’une semaine côte à côte avec la version 2,0 litres, j’ai pu constater un changement de consommation de l’ordre de 2 dixièmes de litre aux 100 kilomètres. Ce qui, avouons-le, n’a qu’une très faible incidence. Car pour le reste, le CX-5 continue d’être une chouette réussite. Esthétiquement, le nez et la grosse calandre imposante sont totalement intégrés dans la silhouette et n’ont pas exactement l’allure démesurée d’autres modèles de la famille. L’habitacle est spacieux, bien équipé, et relativement bien insonorisé même si les pneus d’hiver font parfois entendre leur bruit de roulement avec une certaine insistance. En matière d’espace de chargement, le CX-5 étonne. Il est vrai que le seuil de l’espace cargo est un peu élevé, mais la capacité est intéressante. Imaginez, le coffre arrière a pu recevoir sans hésitation ma valise, celle de Fiston et même celle de Chérie pour une semaine complète de vacances (ceux qui connaissent Chérie savent qu’elle ne connaît pas la définition du terme voyager léger). Ajoutons cependant que la banquette arrière manque un peu de confort. Seul, mon grand ado bougonneux n’a pas trop eu à redire. Mais sur le chemin de l’aéroport, alors qu’il partageait l’espace avec une grand-mère amicale, l’espace pour les jambes semblait un peu trop juste. Petit bonheur agréable aussi, la direction du CX-5 est précise, les suspensions un peu rêches, mais garantissent une excellente tenue de route, et la consommation intéressante. Bon, je dois dire que j’ai eu l’air un peu fou lors de mon essai : mes deux véhicules d’essai arboraient la robe bleue propre au CX-5 et rien ne distingue physiquement une version ou l’autre. Mes voisins semblaient penser que je n’avais aucune imagination. Mais il semble bien que je ne sois pas le seul puisque le CX-5 se vend comme des petits pains chauds. Imaginez maintenant qu’il a une mécanique à la hauteur.
Forces :
– Moteur 2.5 litres – Consommation – Design
Faiblesses :
– Suspensions rêches – Insonorisation légère – Banquette arrière inconfortable
Fiche technique :
Moteur : L4 2.0L SKYACTIV-G DACT 16 soupapes Puissance (ch@tr/min) : 155 @ 6000 Couple (lb.pi@tr/min) : 150 @ 4000 Roues motrices : Avant Transmission : Automatique à 6 rapports Freins : Disques avant/ disques arrière Freins antiblocage : Antiblocage aux 4 roues