C’est ce que plusieurs d’entre nous se sont dit en prenant leur petit verre de drink au coup de minuit pour se souhaiter la bonne année.
Nombreux étaient ceux qui voyaient dans le passage à 2013 une saprée bonne nouvelle, un soulagement, un aaaaah de satisfaction d’avoir jeté la vieille année à bout de bras et ouvert la flambant neuve. Nous sommes sortis presque indemnes d’un printemps agité, d’un été trop court et d’une élection déchirante, nous avons calmement, mais les poings et les dents serrées, accusé le coup de feu de Bain le soir du 4 septembre résistant à l’envie d’inonder les tribunes d’effluves revanchardes. Notons aussi que nous avons résisté à l’envie de mettre le feu aux hôtels de ville de Montréal, Laval et Mascouche pendant que les révélations de la Commission Charbonneau nous faisaient bouillir l’intérieur du citoyen. Nous avons aussi évité la dépression à cause d’un trop grand manque de hockey et surtout résisté à la tentation de nous intéresser à un autre sport, nous avons évité de glisser dans la falaise fiscale, aucun viaduc ne nous est tombé sur la tête et les Mayas ont eu tort! Et tout ça à travers des tempêtes de neige du siècle! Fallait le faire.Vivement 2013… un printemps encore agité, car sous les casseroles le rond est encore rouge, l’été encore trop court, encore des élections, Charbonneau continuera de déballer son sac, Bain ouvrira le sien, d’autres fins du monde, l’abysse fiscal nous attendra dans le détour et tout ça les deux pieds dans la neige et sans hockey… Mais vous savez quoi? On se retrouvera encore, à la même place, à la même date en train de se dire soulagés et heureux de s’en être encore sorti! Bonne année!