Cette semaine, je me dois de décerner une mention déshonorable au rédacteur en chef du journal que vous tenez entre les mains, et que j’espère que vous lisez aussi, et j’ai nommé Martin Bourassa.
Vous savez, l’homme à l’impeccable chemise qui écrit dans la même colonne que moi, mais quelques pages plus loin et sans chapeau? Habituellement, il se réserve le droit de pointer du doigt, ou entre les lignes par plante interposée, les bons et moins bons coups de l’actualité, mais cette semaine, c’est l’arroseur qui sera arrosé et je le graffitie d’un pissenlit dans le front! Dans son dernier éditorial, M. Bourassa qualifie les reculs, les brusques virages et les dramatiques coups de frein de la Ville dans le dossier du déménagement des organismes culturels, d’improvisation digne de la LNI… Celle-là, je l’ai pas pris! Ça suffit de comparer les politiciens aux improvisateurs! En tant que vétéran de la ligue en question, laissez-moi m’insurger par le feu! Aucune comparaison possible. Contrairement à ce mythe tenace, à la LNI, nous n’improvisons rien. Nous sommes préparés et efficaces. Nous avons une vision. À chacune de nos présences, notre écoute est au maximum et nous travaillons sans arrêt dans le sens de l’histoire afin de donner au public non seulement le goût d’assister au spectacle, mais aussi celui d’y participer. Et si on joue croche, on est puni par l’arbitre et le public… dans l’exercice de nos fonctions! Pis on a la parité homme-femme, parsonne porte de cravate pis nos salaires ont pas bougé depuis 1992! Comparer les performances lumineuses de la prestigieuse et vénérable institution qu’est la LNI au pitoyable spectacle de théâtre d’ombre et du vulgaire vaudeville que nous offre la politique �� tous les niveaux, c’est comme recevoir une claque de caoutchouc derrière la tête.