Coup d’éclat qui ne sera pas un coup dans l’eau, on a demandé aux Zapartistes de devenir les parrains de la rivière. Bon. Être nommés parrains en pleine Commission Charbonneau, c’est spécial… mais on ne peut pas confirmer qu’on ne pourrait pas exclure le fait que nous n’avons jamais affirmé en être honorés.
Et on peut dire qu’ils nous ont donné la rivière qu’on méritait. À la hauteur de notre réputation; dangereuse, toxique, sulfureuse. Celle dont le nom inspire crainte et respect; Yamaska! L’affluent le plus pollué du St-Laurent, le Bassin déversant de produits chimiques, l’usine à algues bleues, l’autoroute à purin, cette rivière contient plus d’ingrédients secrets que la sauce BBQ de PFK, plus de bactéries qu’un hôpital et plus de médicaments qu’un Jean-Coutu. Les plus fous disent : « Moé, la rivière, j’ai pas peur d’en manger ». Les amateurs de ski nautique l’affirment : On peut pas couler, seulement rebondir. Et on peut faire du ski de nuit, a glow in the dark! Certains disent qu’y a pas de problèmes dans l’eau? Sur la forme, ils ont raison; on voit rien dans l’eau! Mais au fond ils ont tout faux. Cette rivière est tellement intimidante, qu’elle mériterait une conférence de Jasmin Roy… Mais voilà, en devenant ses parrains et donc ses protecteurs, nous, les Zapartistes, nous engageons à faire en sorte qu’il soit bientôt impossible de faire des blagues sur la Yamaska. Bien des choses ont été dites sur cette rivière, mais la plus pertinente reste, selon nous, qu’elle ne nous appartient pas. Nous l’empruntons. Un jour, il faudra la rendre et s’acquitter du solde. Et pour continuer dans la métaphore bancaire, nous l’avons lourdement hypothéquée. C’est le moment d’être responsable et clairer nos dettes. Ça ne fera pas de nous des héros. Simplement des gens normaux. Fiers d’avoir simplement fait ce qui devait être fait. Fiers d’eux-mêmes. Fiers de leur rivière.