Ce scrutin mettra fin à un inhabituel mandat de sept ans, l’élection de 2011 ayant été annulée par le gouvernement pour revoir les règles électorales.
Pour la première fois cette année, le président de la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH) sera élu au suffrage universel plutôt que par ses collègues commissaires.
La taille du conseil sera également réduite puisque le nombre de circonscriptions a été coupé de moitié, passant de 21 à 11. S’ajouteront à cette nouvelle composition quatre commissaires parents ainsi que deux membres cooptés, si nécessaire dans le cas de ces derniers.
Toute personne désirant déposer sa candidature devra remettre sa déclaration dûment complétée au président d’élection de la CSSH, François Larivière, au plus tard le 28 septembre à 17 h.
Pour les postes de commissaires, les candidats devront indiquer le numéro de siège convoité et amasser 10 signatures, tandis qu’un bulletin de candidature pour la présidence devra être accompagné de 50 signatures.
La rémunération d’un commissaire s’élève actuellement à 3 700 $ par année auxquels s’ajoutent des montants selon l’implication du membre dans les divers comités. Pour le président, la somme totale avoisine les 30 000 $.
Ces salaires risquent toutefois d’être revus puisque le nouveau conseil devra décider de la façon dont il se partagera l’enveloppe budgétaire annuelle de 149 400 $.
Le sort de l’éducation
Loin de soulever les foules, les élections scolaires ont attiré aux urnes à peine 8 % de la population du Québec en 2007 alors qu’à Saint-Hyacinthe elles n’avaient pas eu lieu faute de course entre les candidats.
Pourtant, le commissaire sortant David Bousquet, qui se retire de la vie politique scolaire, soutient que les élections doivent être maintenues puisqu’elles permettent à la démocratie de jouer son rôle.
« Avec les élections, les citoyens ont le pouvoir de choisir qui sera autorisé à administrer une grande institution comme la CSSH, sinon, le rôle serait endossé par des fonctionnaires du ministère de l’Éducation. Les élus auront le sort de l’éducation entre leurs mains et bien sûr, ils devront rendre des comptes à leurs patrons, les citoyens », affirme M. Bousquet.
En effet, le conseil des commissaires s’assure de maintenir et d’améliorer les services éducatifs dispensés par la CSSH, en vertu de la Loi sur l’instruction publique.
Celui qui a occupé le poste de commissaire durant 11 ans voit d’ailleurs d’un bon oeil les changements apportés par Québec aux règles électorales. « Le fait que le nombre de sièges soit limité forcera sans doute la tenue d’élections, ce qui permettra d’élire une personne qui souhaite vraiment occuper ce poste. Quant au président, une élection au suffrage universel lui confère davantage de légitimité. C’est important que son rôle soit reconnu par tous, pas seulement par les autres élus », estime-t-il.
David Bousquet dresse d’ailleurs une longue liste de qualités que devront posséder les prochains administrateurs scolaires, misant sur la capacité à être à l’écoute du milieu et de bien transmettre ses préoccupations.