Une deuxième pétition dénonçant les initiatives de la Ville en la matière a atterri sur la table du conseil municipal, lundi soir. Portant 587 noms, elle a été déposée par Marc Bouchard, qui a longuement discouru à la période des questions pour critiquer l’implantation des horodateurs et la hausse des tarifs de stationnement.
Il rejette en bloc le projet « horodateurs » sous sa forme actuelle, déplorant aussi l’installation de tels appareils dans la rue Gauthier en 2013, près du centre hospitalier Honoré-Mercier. « Les gens qui doivent se rendre à l’hôpital n’ont pas le goût de gérer le stationnement en plus. Ça crée un sentiment de stress chez des citoyens qui n’ont absolument pas besoin de ça », a-t-il laissé tomber.
Selon M. Bouchard, l’unique objectif de la Ville dans le dossier est de « venir fouiller dans les poches des citoyens » pour regarnir ses coffres. Il a salué du même souffle la position du conseiller David Bousquet sur cette question, lequel a émis de sérieuses réserves à l’égard de la phase II de l’opération « horodateurs » au centre-ville et dans sa périphérie. « Tout le monde est en désaccord avec la phase II », a-t-il soutenu.
Les pétitionnaires demandent un moratoire sur la tarification du stationnement sur tout le territoire, de même que l’établissement par la Ville d’un « véritable processus de consultation » pour trouver une solution.
Cette dernière requête n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. « Je vois que vous n’êtes pas nécessairement contre. On gagne des points », lui a répondu le maire Claude Corbeil, sourire en coin. Il a souligné qu’en examinant attentivement le contenu de la pétition en ligne, il avait pu constater que les signataires n’étaient pas tous des Maskoutains. « Ce sont des résidants de Saint-Hyacinthe à 88 % », a précisé Marc Bouchard.
Il a été suivi au micro par Patrick Cordeau, ce commerçant de l’avenue Sainte-Anne, partie nord, qui mène le combat dans son secteur contre la phase II des horodateurs. M. Cordeau est venu annoncer aux élus que la pétition qu’il a déposée le 3 novembre s’était allongée de 800 signatures, de sorte qu’elle comporte maintenant 1 300 noms. M. Cordeau a profité de la période des questions pour lire la longue lettre qu’il a récemment adressée aux élus pour les convaincre de faire marche arrière dans le dossier. « Limiter le stationnement à 120 minutes, pour nous, c’est la solution », a-t-il répété.
Le débat a pris fin sur l’intervention de Jeannot Caron, qui a demandé au conseil si le contrat pour la fourniture de tous les horodateurs avait déjà été donné. Le directeur général, Louis Bilodeau, lui a répondu que seuls les horodateurs de la phase I avaient été achetés et que, en vertu du contrat de trois ans passé avec le fournisseur, la Ville pourrait s’approvisionner selon ses besoins pour les phases subséquentes d’implantation.