Les administrateurs de la Coopérative, réunis en assemblée extraordinaire samedi matin, ont adopté à l’unanimité la résolution de dissolution.
L’exercice, bien que nécessaire, était loin de réjouir la salle. « Sachez qu’on ne ferme pas [la Coopérative] parce que nous ne voulons pas la garder, mais bien à cause des problèmes gouvernementaux que nous avons rencontrés », a affirmé le président par intérim de l’organisme, Sylvain Martel.
Son prédécesseur, le Liboirois Jacques Robert, est décédé subitement le mois dernier. L’assemblée en a profité pour observer une minute de silence en sa mémoire.
Après le départ en 2012 de son médecin unique, la Coopérative de santé n’a jamais été capable de trouver un remplaçant au Dr Pierre Tremblay malgré des recherches actives.
L’an dernier, l’organisme avait eu bon espoir d’arriver à se sortir de cette impasse lorsqu’un médecin étranger avait manifesté de l’intérêt pour le poste. « Il s’agissait d’un médecin français chapeauté par l’Hôtel-Dieu, mais il n’a jamais réussi à obtenir sa citoyenneté canadienne. Nous avons donc dû laisser tomber cette solution », a déploré M. Martel.
La situation financière précaire de la Coopérative de santé a aussi forcé ses administrateurs à mettre la clé dans la porte. Depuis 2012, l’organisme était maintenu sur le respirateur artificiel grâce à des subventions versées par la municipalité de Saint-Liboire.
Ce montant totalisant 20 000 $ était toutefois loin d’être suffisant pour assurer la viabilité de la Coopérative, surtout que devant l’absence prolongée d’un médecin, cette dernière ne percevait plus les frais de cotisation annuelle de ses membres.
L’organisation terminera donc son aventure de cinq ans avec un déficit d’environ 52 000 $, lequel est principalement constitué de loyers impayés. Cette situation découlait d’une entente passée avec le propriétaire des lieux et président par intérim de la Coopérative, Sylvain Martel.
Sur les 42 800 $ que lui doit l’organisme, M. Martel en recevra près de 2 000 $, la balance des actifs de la Coopérative, soit 8 800 $, servant à régler les frais fixes, les honoraires professionnels et les salaires.
« En tant qu’administrateur de la Coop depuis le début, je croyais beaucoup à notre projet et c’est ce qui fait que je voulais que mon local demeure au service de la santé », a expliqué Sylvain Martel devant l’ampleur des sommes qu’il ne récupérera pas. Il a également assuré qu’il n’entreprendrait pas de recours légaux contre l’organisme.
Les prises de sang et autres services assurés par les infirmières se poursuivront jusqu’à la dissolution en décembre.