Bon. Finalement. Coup de théâtre dans une interminable et minable comédie. Après cinq ans de procédures, le symbole vivant d’une tradition mortifère, l’ex-lieutenant-gouverneure-générale, avoue tout : « Sometimes, the Queen can do wrong ».
Malgré la surprise, personne n’est tombé en bas de sa chaise lorsque Lise Thibault avoua avoir volé le contribuable. Celle dont la devise était « Si tu ne sais pas quoi faire, fais comme la Reine ferait » a allégrement pigé dans le plat de biscuits pendant que personne ne regardait. Jusqu’à ce que la vérificatrice générale la pogne sur le fait.
La vice-Reine à roulettes nous a volé à peu près 700 000 $… et ça nous a coûté grosso-modo le même montant pour qu’elle l’avoue. Et elle voudrait rembourser, mais juste à moitié. Que voulez-vous, celle qui se définit davantage comme « une humaniste plutôt qu’une administratrice » doit avoir de la misère à arriver maintenant qu’elle est au chômage. Elle était déjà serrée du temps où elle travaillait pour le bon peuple, se dépensant sans compter. Une fois payés la lingerie fine, les flass’ d’Armagnac pis les trois restaurants le même soir grâce à sa chaise roulante magique, il ne lui restait pas grand-chose la pauvre. Faire des beu-byes de princesse, ça coûte un bras.
Le plus choquant n’est pas qu’elle avoue aujourd’hui. C’est qu’elle se défende encore de « n’avoir fait que respecter la tradition de sa fonction ». Et pendant qu’on coupe des groupes communautaires, l’aide à l’emploi pour les jeunes ou des ressources pour les plus démunis… la tradition d’entretenir les vices royaux, elle, se perpétue. Pas d’austérité pour Sa Majesté.
Je lui souhaite une année 2015 remplie de pneus crevés dans des allées de garnotte comportant une légère inclinaison montante. Et un vent de face.