La poursuite totalisant 1,26 M$ a été déposée à la Cour supérieure de l’Ontario le 21 novembre et vise également l’Association des étudiants en études internationales et politiques (AEEIP) de l’Université.
M. Bisaillon, originaire d’Acton Vale, réclame 1 M$ pour « perte de revenu futur » et 260 000 $ pour dommages et intérêts divers, selon le journal Le Droit.
LE COURRIER n’a pas pu obtenir une copie de la requête, l’avocate de Yanéric Bisaillon n’ayant pas retourné nos appels et la Cour supérieure de l’Ontario n’étant pas en mesure de transmettre une copie du document demandé.
L’étudiante de l’Université d’Ottawa, Arezoo Njibzadeh, avait dénoncé via les réseaux sociaux, en novembre, le comportement de Yanéric Bisaillon à son égard lors de la semaine d’initiation universitaire. Il lui aurait dit : « je vais te mettre mon pénis dans la bouche et t’étouffer sur le lit ».
M. Bisaillon, également étudiant à l’Université d’Ottawa, avait reconnu qu’il s’agissait d’une « mauvaise blague », mais avait affirmé dans plusieurs médias que ses paroles auraient plutôt été « si tu n’arrêtes pas de parler, je vais t’étouffer », alors qu’il demandait le silence durant une activité.
Il avait également indiqué que la jeune femme était son amie et qu’il était certain qu’elle avait compris qu’il s’agissait d’une plaisanterie.
La jeune femme avait durement condamné le comportement de M. Bisaillon dans un long message publié sur Facebook.
Devant de telles allégations, la députée fédérale de Saint-Hyacinthe/Bagot, Marie-Claude Morin, avait choisi de suspendre son adjoint parlementaire.
D’après le journal Le Droit, Yanéric Bisaillon occuperait de nouvelles fonctions pour Mme Morin, mais LE COURRIER n’a pas pu valider cette information.
Le bureau de la députée a refusé de commenter le dossier, tandis que M. Bisaillon n’a pas donné suite à notre demande d’entrevue.
L’incident avait poussé Yanéric Bisaillon à se retirer de la course électorale dans le comté Saint-Hyacinthe/Bagot.
Il avait également dû démissionner de son poste de vice-président au sein de l’AEEIP à la suite de ces « allégations sérieuses de harcèlement sexuel », selon un communiqué publié par l’Association.