Alors que Québec solidaire avait récolté 4,89 % du suffrage dans Saint-Hyacinthe en 2012, Danielle Pelland espère frôler les 10 % cette année. Bien qu’il s’agisse d’un bond considérable, elle est confiante d’y arriver grâce à sa présence sur le terrain et à l’image médiatique de plus en plus forte des chefs solidaires.
« Le PQ (Parti québécois) a gouverné durant 18 mois et ne semble pas vouloir changer les choses. Là, la population se dit : qu’est-ce qu’on fait? Puis, on constate la montée de QS. Les gens sont plus au courant et plus sensibles à notre parti », souligne la dame de 57 ans. Réaliste, Mme Pelland sait que les moyens financiers de QS n’équivalent pas à ceux d’autres formations politiques, une différence qui peut se remarquer à la taille des affiches électorales qui placardent la ville. Malgré cela, la mère de cinq enfants croit que les électeurs ne se laisseront pas influencer par la grosseur des cagnottes de ses adversaires. « Je me fie beaucoup à l’intelligence des gens pour le vote. L’image, c’est beau, mais en arrière [de leur affiche], ils offrent quoi les autres partis? Veut-on vraiment continuer avec le même système », se questionne-t-elle.
Miser sur la petite entreprise
Favoriser le développement des petites entreprises maskoutaines figure en haut de la liste de priorités de la candidate solidaire. Pour le moment, dit-elle, le manque de soutien financier pour l’expansion force les entrepreneurs à demeurer petits.
Une initiative de ce type aiderait certainement à peupler les locaux vacants de la rue des Cascades, au centre-ville de Saint-Hyacinthe, indique la travailleuse autonome en milieu familial. Doublé du revenu minimum garanti, une mesure qui garantirait un revenu d’au moins 12 000 $ par année par adulte dès 18 ans, le milieu entrepreneurial de petite taille pourrait fleurir rapidement. « Sachant que tu as un revenu minimum qui te permet de vivre, ce serait beaucoup plus facile d’investir et de démarrer un projet d’avenir. Il suffit de penser aux projets d’écologie. Nous avons une grosse école de technologies agroalimentaires, il faudrait que ça paraisse davantage », lance la candidate. Au cours de sa campagne, elle abordera aussi les sujets d’économie sociale tels que la sécurité alimentaire et le financement des organismes communautaires ainsi que le problème de pollution de la rivière Yamaska.