25 septembre 2014 - 00:00
Ray-Marc Dumoulinsous les projecteurs
Par: Martin Bourassa
Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

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Ray-Marc Dumoulin a été de tous les comités et à toutes les instances depuis qu’il s’est installé à Saint-Hyacinthe en 1962 pour y fonder une famille. Natif de Granby, il n’a depuis cessé de s’impliquer pour le bien et l’avancement de sa communauté d’adoption. Il l’a fait au niveau professionnel en faisant carrière dans le monde de l’éducation, principalement au Cégep de Saint-Hyacinthe où il a été cadre pendant 25 ans, dont directeur général de 1984 à 1994. Son engagement s’est aussi manifesté au niveau communautaire dans une multitude d’organismes, comme le Centre de bénévolat et la bibliothèque pour ne nommer que ceux-là. Celui qui vient à peine de célébrer ses 78 ans a beaucoup semé. Et il continue à le faire avec autant de passion, de fierté et de détermination qu’avant. Pleins feux sur Ray-Marc Dumoulin!

D’entrée de jeu, parlez-nous du Séminaire. Le nom de Ray-Marc Dumoulin semble associé depuis toujours à cette institution maskoutaine.

« On peut dire que le Séminaire fait partie de mon ADN (rires). J’y suis arrivé en 1953 comme pensionnaire et j’y ai enseigné de 1962 à 1968 avant de poursuivre ma carrière au Cégep de Saint-Hyacinthe. J’ai toujours été très lié aux gens du Séminaire et à mes anciens collègues de classe que je n’ai jamais perdus de vue. Ce n’est jamais facile de se détacher d’une organisation qui nous a fait naître intellectuellement. J’ai donc été flatté qu’on m’offre la présidence des festivités du 200e en 2011 et qu’on me demande ensuite de travailler à régler le contentieux entre le Séminaire et le Collège-Antoine Girouard (CAG). »

La fermeture du CAG vous a-t-elle ébranlé?

Oui et non, car je la voyais venir. Disons qu’une certaine distance s’était créée entre le Séminaire et la nouvelle organisation laïque aux commandes du collège depuis 1992. J’avais été à même de le constater lors des préparatifs du 200e du Séminaire. J’étais donc préparé à ça, mais j’ignore si la fermeture du CAG aurait pu être évitée. Mais personnellement, le choc brutal, le véritable deuil, c’est en 1968 que j’ai eu à le faire avec la création des collèges et la fin du Séminaire comme je l’avais connu jusque-là. »

Vous qui avez collaboré à la vente d’une partie du Séminaire à la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe, comment réagissez-vous au déménagement prochain de l’école secondaire Casavant au Séminaire?

« C’est une conclusion extraordinaire! Déjà d’avoir pu imaginer un pareil montage financier qui soit à l’avantage de toutes les parties impliquées, c’est un exploit en soi. Ensuite, de savoir que cette entente permettra de poursuivre l’oeuvre d’éducation de Messire Antoine Girouard et d’assurer sa pérennité est fabuleux. Que ce soit public et non privé importe peu. Le public, ce n’est pas le diable en personne! »

La CSSH aimerait louer davantage de locaux au Séminaire afin d’y déménager aussi l’école Fadette. Cette option est-elle réaliste?

« Nous avons eu une première rencontre à ce sujet et il y en aura d’autres. La Commission scolaire doit établir ses besoins et le Séminaire doit faire l’inventaire des locaux disponibles. Il y a certes des possibilités, même si l’intérêt de la Commission scolaire survient un peu rapidement. Dans 10 ou 15 ans, le timing aurait été encore meilleur, mais on va poursuivre le travail et chercher des solutions. »

De 2009 à 2012, vous avez présidé le Rendez-vous des papilles, une activité gourmande dont la onzième édition vient de se tenir à Saint-Hyacinthe. Cette activité a-t-elle de l’avenir?

« À mon avis, c’est une belle activité à notre image et la formule est viable et elle doit rester. Mais encore faut-il avoir des attentes précises et savoir ce que l’on attend de ça. Veut-on rayonner à l’extérieur de la MRC ou pas? Personnellement, j’aimerais mieux une activité gratuite pouvant attirer 20 000 visiteurs qu’une activité avec un prix d’entrée qui en attire 10 000. Cela dit, je n’ai jamais aimé jouer à la belle-mère. Quand je quitte quelque chose, je tourne la page. »

À ce propos, avez-vous tourné la page facilement sur votre passage comme conseiller municipal à Saint-Hyacinthe de 2000 à 2009?

« J’ai bien aimé ces années à la Ville, c’est la représentation la plus près du monde. On règle des problèmes qui sans avoir d’impact sur le reste de l’humanité font toute la différence pour ceux qui y sont confrontés. J’ai tout aimé de mon travail de conseiller, les réunions, les comités, tout. J’ai aussi constaté que quand vous quittez la politique, on vous oublie vite, ce n’est pas long! Il n’y a pas de fête, ni de soirée reconnaissance comme quand on quitte d’autres organisations pour prendre sa retraite par exemple. C’est un peu ingrat, mais je ne suis pas amer du tout. »

Parlant de départ, comment avez-vous réagi à la démission du directeur général Mario De Tilly, l’ex-directeur général du CLD Les Maskoutains, vous qui avez eu la chance de siéger quelques années au CLD?

« C’est bien décevant qu’on ait été incapable de trouver une façon de retenir et garder M. De Tilly. Il aurait fallu l’encadrer, mais en même temps ce n’est pas le type d’individu à qui on peut imposer un cadre rigide. Encadrer un gars comme Mario, ce n’est pas une sinécure. Le CLD va certainement se revirer de bord et mettre fin au flou artistique actuel, mais j’espère qu’on recrutera une personne avec un bon réseau de contacts. C’est quand même inquiétant de savoir Mario tout près (à Longueuil). La compétition va être très forte. »

Vous avez mérité la Médaille du Lieutenant-gouverneur pour les aînés au printemps en reconnaissance de votre engagement bénévole, cela a dû vous faire un petit velours?

« Je n’ai pas couru après ça, mais c’est certain que ça fait plaisir de voir que notre engagement bénévole est remarqué. Je le dis en toute humilité, car je côtoie tous les jours des gens qui en font autant que moi, sinon plus. Et je ne reçois pas cette reconnaissance comme la conclusion de quelque chose. J’ai encore envie de m’impliquer et de faire des choses, mais à mon rythme et selon mes intérêts. Tant que j’aurai la santé, je vais donc continuer de faire mon possible. »

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