Pour la présidente du Conseil central de la Montérégie (CSN), Annette Herbeuval, l’offre salariale de Québec se résume à une augmentation de 200 $ par année pour ses membres.
« Ce n’est pas compliqué, les RSG gagneront moins l’an prochain, car une telle hausse ne couvre même pas l’indexation du coût de la vie », s’insurge-t-elle.
Sans contrat de travail depuis bientôt un an, les syndiquées réclament une hausse salariale annuelle de 3 % et un rattrapage du nombre de congés payés de 5 %, ce à quoi la ministre Francine Charbonneau a répondu par une augmentation de 0,5 % dans les deux cas.
Les propositions de Québec faisaient également fi de la demande d’appliquer de façon rétroactive la hausse salariale pour la période du 1er décembre 2013 au 31 mars 2014.
« Ce qu’on souhaite, c’est d’obtenir l’équivalent du plus bas salaire donné à une éducatrice en CPE, simplifie Karine Morisseau, présidente du syndicat des RSG de la Montérégie. Les RSG sont aussi importantes que les membres en CPE. »
Mme Morisseau souligne d’ailleurs qu’elle ne s’attendait pas à des offres aussi basses de la part du gouvernement.
« La ministre a déjà dit que la tâche des RSG était de garder et non d’éduquer. On constate que son offre reprend bien ses paroles », déplore-t-elle.
La présidente du syndicat rappelle que ses 220 membres de la grande région de Saint-Hyacinthe sont des travailleuses autonomes hybrides qui doivent assumer la gestion complète de leurs services. « Nous sommes d’accord pour nous soumettre aux règles strictes imposées par Québec, mais pas avec le manque de salaire qui l’accompagne. »
Conscientes de l’austérité économique qui plane sur la province en ce moment, Mmes Morisseau et Herbeuval soutiennent que leurs demandes sont raisonnables. « Nous méritons ces augmentations et c’est au gouvernement de démontrer qu’il est reconnaissant de notre travail », jugent-elles.
Bien que les négociations se poursuivent à Québec, d’autres moyens de mobilisation sont déjà envisagés. « Nous espérons ne pas avoir recours aux journées de grève, mais je peux vous garantir que nous irons loin, car l’offre est vraiment trop minimale », avertit Karine Morisseau.