Du point de vue esthétique, la Ford Fiesta, peu importe sa déclinaison, n’a pas changé au cours des dernières années. On a bien amélioré un peu le look de la calandre, installé des rainures dans le capot et modifié un peu les feux, mais dans l’ensemble, la silhouette conserve son joli petit minois d’inspiration européenne.

L’habitacle a lui aussi subi quelques modifications, tout aussi mineures que les changements extérieurs. Dans les faits, on se retrouve sans effort devant le même genre de tableau de bord auquel la petite Fiesta nous avait habitués. Soyons franc cependant, la multitude de boutons et le clavier téléphonique qui encadrent l’écran de la console centrale viennent alourdir un design qui autrement, serait agréable à souhait.

La trouvaille sous le capot

Mais dans cette nouvelle génération, c’est le petit moteur 1,0 litre Ecoboost qui vole la vedette. Nerveux et vif, il dispose d’une abondance de couple, même au plus bas régime (le couple est massivement présent dès 1600 tours-minute), ce qui lui donne une vivacité que l’on anticipe avec plaisir.

Pour ceux qui seraient moins familiers avec la technologie Ecoboost, résumons simplement. Pour permettre une cote de consommation plus basse que jamais, Ford a créé une gamme de moteurs de petite cylindrée, auquel on ajoute un petit turbo. La petite taille du turbocompresseur limite les délais inéluctables à ce type d’appareil, alors que la combinaison du moteur à essence avec le turbo permet d’obtenir une puissance surprenante. Ici, 123 chevaux et 148 livres-pied de couple sont disponibles aisément. Bémol d’importance, la boîte de vitesse manuelle qui accompagne la seule version disponible pour le moment de la Fiesta 1,0 litre est d’une lenteur décourageante, et procure une sensation de mollesse que l’on souhaiterait éviter. Qu’à cela ne tienne, même si pour le moment la boîte automatique n’est même pas offerte en option, elle devrait l’être bientôt… du moins si on juge par l’indiscrétion commise par l’ingénieur venu expliquer les bienfaits du moteur 1,0 litre. Quant à la consommation d’essence, bien que peu abondante, elle ne marque qu’une faible économie face à la Fiesta régulière. Tout au plus s’abaisse-t-elle de un litre aux 100 kilomètres, passant de 6,2 l aux 100 km a environ 5,1 l aux 100 km. Mais soyons honnêtes, le petit moteur Ecoboost est une merveille d’ingénierie. Doté de trois cylindres seulement, il est d’une légèreté spectaculaire, le bloc moteur n’excédant pas les 48 kilos, alors que ses dimensions lui permettent de se glisser dans une valise de la taille de celle que l’on peut glisser en cabine en avion. Pour conserver l’équilibre (car la présence d’un nombre impair de cylindres a la fâcheuse tendance à créer une vibration constante), on a modelé le bloc différent, et on y a ajouté des poids aux endroits stratégiques pour faire vibrer le bloc de façon plus égale. On a ensuite ajouté des supports de moteur améliorés, et voilà que je mets au défi n’importe quel conducteur de déceler les 3 cylindres s’il n’est pas au courant. Cette technologie a d’ailleurs valu à Ford de nombreux prix partout au monde, incluant un top 10 des meilleurs moteurs au monde. Seul hic… il faudra débourser quelque 1 300 $ de plus pour mettre la main sur une Fiesta Ecoboost, tant en déclinaison berline qu’en version à hayon.

Sur la route

En conduite, la petite voiture se montre stable et agréable, vive et amusante, mais pas plus que ne le serait la Fiesta plus traditionnelle. La question s’impose donc : payer ou ne pas payer le surplus pour la petite voiture?

Forces :

– Design amusant – Moteur nerveux – Espace suffisant

Faiblesses :

– Coût du moteur Ecoboost – Boîte de vitesse manuelle – Tableau de bord chargé

Fiche technique

Moteur : 3 cyl. 1,0 litre Ecoboost Puissance : 123 chevaux Couple : 148 livres-pied Transmission : manuelle 5 vitesses Traction : avant Consommation : 5,1 l aux 100 km (combiné)