17 juillet 2014 - 00:00
Subaru Outback
Nouvelle génération
Par: Marc Bouchard

(Terre-Neuve) – J'avoue avoir souhaité très fort que la nouvelle Subaru Outback ait conservé son attitude macho et aventurière. Après tout, comme la plupart des petits garçons, j'ai gardé un chaud souvenir de Crocodile Dundee, le héros des jungles australiennes qui a longtemps été porte-parole de la marque.

Pour être tout à fait franc, je ne suis pas certain que ce même M. Dundee serait aussi enthousiaste aujourd’hui à parcourir les savanes au volant de la Subaru Outback de nouvelle génération. Ce n’est pas que la voiture n’a pas de grandes qualités, au contraire, mais elle a perdu un peu de son attraction sauvage pour devenir plus civilisée.

Disons que la Outback servirait mon héros davantage dans ses pérégrinations new-yorkaises que lors de ses aventures contre les crocodiles.

Un look conservateur

Rappelons d’abord un peu d’histoire. Chez Subaru, la Outback est quasi légendaire. Vieille de 20 ans, rafraîchie à plusieurs reprises entre-temps, elle est celle qui a lancé la tendance des véhicules familiaux aux capacités polyvalentes. Au volant d’une Outback, on se sentait capable de franchir les rivières, de se lancer à l’assaut de sentiers exigeants (sans être extrêmes), tout en amenant sa famille en sécurité partout en ville.

Pour lui donner cette personnalité, on avait donné à la voiture une allure unique, avec des ajouts à la carrosserie qui renflaient un peu les côtés, mais conféraient à l’ensemble une allure plus passe-partout. Cette distinction physique continue d’être présente dans la nouvelle génération, mais le design général n’a pas suffisamment évolué pour être qualifié de révolutionnaire. Dans les faits, on s’est contenté de rafraîchir quelques lignes ici et là, ce qui crée une voiture jolie, mais sans ce petit côté macho qu’on aurait pu espérer. Une excellente note cependant pour le design de l’habitacle. Plus épuré, plus moderne, il offre dorénavant une console centrale dotée d’un système audio de qualité avec grand écran d’affichage, même sur les versions de base. Les versions haut de gamme profitent plutôt d’un système Harman Kardon avec écran tactile similaire à celui d’une tablette. Et ô joie, finis les plastiques de mauvaise qualité qui se raient au moindre contact. Place plutôt à des matériaux plus nobles et définitivement mieux assemblés.

Motorisation sans surprise

Règle d’or de Subaru, toutes les versions de la nouvelle Outback profitent de la traction intégrale comme il se doit, et d’un nouveau bouton appelé XMode. Ce dernier gère les capacités de transfert de puissance et de couple aux différentes roues de façon à maximiser l’usage en randonnée hors route.

Cette fois, aucun doute, avec sa garde au sol de 220 mm et sa capacité renouvelée, la Outback fait la preuve de ses possibilités. J’admets avoir eu quelques craintes sur les sentiers rocheux et escarpés que nous avons explorés sur les routes de Terre-Neuve, mais jamais la voiture n’a eu la moindre hésitation, malgré l’imposante taille des rochers à surmonter. Sous le capot, un moteur 4 cylindres de 170 chevaux, jumelé à une boîte CVT ou à une boîte manuelle (que nous n’avons malheureusement pu tester), ou un 6 cylindres de 256 chevaux, lui aussi jumelé à la boîte à variation continue. Je l’admets, le 6 cylindres l’emporte sans aucun doute dans mon esprit, la version de base semblant un tantinet sous motorisée quand vient le temps de franchir quelques kilomètres de route plus accidentés. Autre bémol, peut-être dû au fait que nous testions les premiers véhicules de production, mais la voiture faisait entendre un violent sifflement côté conducteur, gracieuseté des vents latéraux, dès que nous dépassions la vitesse de 80 kilomètres à l’heure. En revanche, en mode régulier et en ville, la Outback s’avère bien assez spacieuse, confortable. Même les suspensions, un peu molles sont davantage tournées vers le confort des occupants que vers une réaction plus dynamique. Moins macho, la Outback, ça ne fait aucun doute. Mais nettement plus raffinée et plus achevée. Sérieusement, combien d’acheteurs vont vraiment l’utiliser autrement qu’en ville?

Forces :

– Traction intégrale – XMode pour le hors route – Qualité des matériaux

Faiblesses :

– 4 cylindres – Bruits éoliens abondants – Suspensions un peu molles

Fiche technique :

Moteur : H4 2,5 litres Puissance : 175 ch Couple : 174 lb·pi Autre moteur : H6 3,6 litres Autre Puissance : 256 ch Autre couple : 247 lb·pi Consommation ville : 9,4 l/100km Consommation autoroute : 7,1 l/100km Transmission : CVT Rouage : intégral Prix : de 29 600 $ à 39 000 $

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