Meuble de style colonial, portes et fenêtres, et maintenant produits de cuisine, c’est l’expérience que cumule l’artisan maskoutain. Il fabrique aujourd’hui des objets uniques et oh combien utilitaires dans le but de faire valoir les ressources québécoises.
Bien qu’il ait appris les rudiments du métier avec son père dans son atelier dans Lanaudière, Pierre Chayer a terminé ses études à l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie de Victoriaville. C’est plus tard après avoir travaillé dans différentes entreprises tant comme manoeuvre qu’à l’administration qu’il est venu s’installer dans la région.
« Ce qui me passionne de l’ébénisterie, c’est qu’on est capable de partir d’une pièce de bois brut, qui est bien souvent vue comme du bois de chauffage par la plupart des gens, et d’en faire un objet de luxe et pratique, a-t-il raconté en entrevue au COURRIER. Ce sont des produits solides qui ne sont pas comparables à ce qui est commercial, mais qui sont faits avec fierté, au Québec et qui sont durables! »
Le Maskoutain met en valeur les caractéristiques de chaque morceau de bois dans ses oeuvres. Tantôt il buche ses troncs lui-même dans les forêts du Québec, tantôt il les fait venir de la Colombie-Britannique. Il tente de faire ressortir le plus possible le grain, la couleur et la forme du bois.
« Tout est une histoire d’imagination quand vient le temps de créer. Moulins, bols, bijoux, stylos; on se laisse inspirer déjà par la forme du morceau. C’est de l’artisanat qui apporte des bénéfices aux clients. C’est le haut de gamme d’un produit industriel autrement dit. »
Jusqu’à Québec
Cet hiver, une boutique spécialisée dans les accessoires de cuisine à Limoilou lui passait une commande de moulins à poivre pour la vente aux clients. Ensuite, ça a été le tour de l’Éco Café de Lebourgneuf de passer sa commande. Pour l’instant, Pierre Chayer vend ses produits dans la région par le biais de sa page Facebook Pierre Chayer Artisan. Des photos de ses créations sont mises en ligne régulièrement et il accepte même les commandes.
« D’ailleurs, si les gens ont un arbre sur leur terrain dont ils doivent se départir, je les invite à m’en faire part s’ils désirent le donner. Il pourrait probablement revenir en retour une ou deux pièces fabriquées à partir du tronc. Ça devient encore plus personnalisé à ce moment-là qu’un produit commercial! », a-t-il terminé.
Pierre Chayer prendra part au Marché des arts du Vieux Marché de Saint-Denis-sur-Richelieu le samedi 30 août.