Accueillant, calme et songé, l’humoriste François Bellefeuille semble dans la réalité très loin du personnage qu’il interprète sur scène.
« C’est un personnage basé sur mes défauts de façon amplifiée, raconte François Bellefeuille dans une entrevue accordée au COURRIER quelques minutes avant d’entrer sur scène. Il est impatient, colérique, bête et attachant à la fois. »
« En humour, on ne sait jamais ce qui va fonctionner, poursuit l’humoriste. Dans mon cas, les gens me trouvaient drôle quand je faisais semblant d’être fâché alors qu’avec mon air habituel je n’avais rien pour me démarquer. »
La folie a donc été sa porte d’entrée en humour et son numéro du faucon, en 2009, a fait fureur à l’émission En route vers mon premier gala. Du coup, le Trifluvien d’origine a balancé ses quasi cinq années passées à la Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe et ses années passées en urgence vétérinaire pour se consacrer à son premier one man show.
Et quel résultat! Donnant à la fois dans l’absurdité et la finesse, Bellefeuille y va d’un humour recherché. Mais pas suffisamment à son goût. Si son personnage était de prime abord en colère constante, il présente en spectacle quelques nuances.
« Il respire davantage. Il n’est pas toujours choqué. Cela aurait été impossible durant près de deux heures. Cela aurait été trop exigeant pour moi et probablement irritant pour le public. Le personnage a plus de nuances et c’est normal parce qu’il évolue tout le temps. D’ailleurs, il ne sera pas pareil au prochain show. Il sera meilleur », dit-il.
En spectacle, François Bellefeuille entame son premier numéro à la façon d’un speed dating avec le public. Puis, le personnage se dévoile peu à peu avant de céder la place à sa personnalité teintée d’hystérie et sa bêtise d’une intelligence déroutante. Des fous rires assurés!
François Bellefeuille sera en supplémentaire le jeudi 18 décembre au Centre des arts Juliette-Lassonde, à 20 h.