Pour la députée caquiste Nathalie Roy, il s’agit d’un « racket à ticket pour les amis du régime libéral », alors que son collègue Sam Hamad, ne voit aucun mal à ce que des élus reçoivent des billets de faveur et les distribuent ensuite autour d’eux. Quel avantage pourraient-ils bien en tirer, de demander le ministre avant de sortir son sophisme tout puissant : pis tout le monde le fait, facque…
Ah, comme tout est normal, banal et super-super génial dans le monde immoral. Au limbo éthique, nos élus font parfois des contorsions si violentes qu’elles en seraient presque admirables si elles n’étaient pas si pitoyables. Aucun problème? Si les billets étaient donnés à des organismes communautaires, des bénévoles, des jeunes, peut-être. Mais quand c’est pour des amis personnels, des collecteurs de fonds du parti auquel on adhère ou d’entrepreneurs ayant des contrats avec le Ministère qu’on représente, là, je trouve qu’on a un (insérez le sacre de votre choix) de problème! J’en vois même plusieurs. La loi sur l’éthique exige des élus qu’ils refusent « tout don, toute marque d’hospitalité ou tout autre avantage, quelle que soit sa valeur (…) qui risque de compromettre son intégrité ». Me semble que des billets VIP pour le Cirque du Soleil, c’est une assez belle marque d’hospitalité ou alors je ne sais pas comment recevoir le vrai monde. Je sais, je sais, c’est une goutte d’eau dans l’océan de la corruption, des valises de cash et des extras, etc., mais c’est justement la façon dont on banalise la chose qui m’écoeure. Cette pensée de lieutenant-gouverneur qui se croit tout permis, l’État c’est moi et à pleines mains dans la jarre à biscuits. Tout se justifie. Mais non, ce n’est pas tout le monde qui le fait. Seulement quelques-uns. Les escrocs. Sachons les nommer.