L’arrivée du candidat Pierre Karl Péladeau dans la campagne électorale a eu l’effet d’une bombe. Et à court terme a eu l’effet escompté : tétaniser l’adversaire qui a immédiatement paniqué.
Mais dans les explosions, il y a parfois des dommages collatéraux et quelques jours plus tard, c’est dans le camp péquiste que ça sent le roussi.Le sujet de l’indépendance est apparu en même temps que le poing levé de Péladeau et depuis, on ne parle plus que de cela. L’éclipse médiatique provoquée par le milliardaire souverainiste allait aussi éclipser tous les autres sujets de la campagne et a peut-être fait voler en éclats les beaux plans des stratèges. Des deux côtés.Rapidement, le camp Libéral a sauté sur sa tactique favorite et maintes fois éprouvée : faire peur au monde en accusant Pauline Marois de vouloir détruire le Canada. Et le McLeans en rajoute une couche en mettant PKP en une avec la question : cet homme va-t-il détruire le Canada?Et hop, quelques jours après avoir présenté son candidat vedette, c’est au tour de Pauline d’être éclipsée. Pour la rumeur, Pierre Karl Péladeau est déjà le chef du PQ et le leader du camp du OUI au prochain référendum.Et pendant ce temps où est passée la Charte autour de laquelle les péquistes avaient marqué de si précieux points?Hop, devinez quoi? Elle est revenue! Pauline déclare maintenant « qu’une campagne n’est pas le moment de parler de l’avenir du Québec » et met de côté l’épineux sujet de l’indépendance et revoici la crainte des intégristes islamistes!Décidément, depuis l’arrivée de Pierre, tout le monde crie au loup.Parlant de loup, l’un et l’autre camp vous diront que pour éviter le pire, il faudra voter utile. Or, voter utile c’est aussi être utilisé, mais ça, ils vous le diront pas.