À l’image de ce qui se passe à Québec, la Ville de Saint-Hyaicnthe a décidé elle aussi de revoir notre modèle de développement économique.
Et elle n’a pas fait les choses à moitié en annonçant haut et fort qu’elle souhaitait le regroupement et l’intégration de la Cité de la biotechnologie, de la Corporation de développement commercial et de Tourisme et congrès Saint-Hyacinthe à compter d’avril prochain. La commande est passée. Reste maintenant à savoir comment réagiront les trois organismes concernés, qui sont largement subventionnés et dépendants du financement et/ou des cautionnements de la Ville.
Ces trois organismes étaient et sont encore autonomes dans la mesure où chaque conseil d’administration est souverain. La Cité de la biotechnologie ne s’est jamais gênée ces derniers mois pour le rappeler et faire mal paraître la Ville.
Quand on pense que la Ville a été incapable de forcer la Cité à modifier sa charte et à signer un contrat de services avec elle, il est donc permis de douter de son enthousiasme réel à se fondre dans un ménage à trois.
Pour l’essentiel, il faut cependant saluer cette initiative municipale et la logique derrière le regroupement proposé. De toute évidence, notre modèle de gestion et de gouvernance en vase clos ne tenait plus la route.
La création d’une nouvelle entité s’intègre parfaitement dans le courant actuel et se compare aux formules qui existent déjà et donnent de bons résultats ailleurs. Pensons à la Société de développement économique de Drummondville, un organisme qui a pour mission de promouvoir le commerce, l’industrie et le tourisme à travers la MRC de Drummond, en plus de voir aux activités du CLD et de l’aéroport régional.
La création d’une nouvelle entité s’intègre parfaitement dans le courant actuel et se compare aux formules qui existent déjà et donnent de bons résultats ailleurs. Pensons à la Société de développement économique de Drummondville, un organisme qui a pour mission de promouvoir le commerce, l’industrie et le tourisme à travers la MRC de Drummond, en plus de voir aux activités du CLD et de l’aéroport régional.
De toute évidence, le modèle drummondvillois fonctionne à plein régime et il ne serait pas dommageable pour nous de le copier ou de s’en inspirer. D’autant plus que la structure en devenir ne sera pas démesurée. On parle d’un regroupement d’une douzaine de personnes tout au plus. Mais à notre avis, ce premier pas devra être suivi d’un second pour que le modèle maskoutain prenne vraiment tout son sens.
Il faudra faire preuve de leadership et trouver les bons arguments pour convaincre le conseil des maires de la MRC de confier les opérations du CLD Les Maskoutains à la nouvelle créature économique en formation. Le ménage à trois devra vite passer à un ménage à quatre si l’on veut maximiser la concertation et les retombées économiques régionales. Même si le maire Claude Corbeil n’a pas voulu le dire, on soupçonne que le plan de match prévoit l’intégration du CLD au printemps. Restera ensuite à fixer les modalités de financement et à établir la régie interne du nouvel organisme.
Il faudra profiter de cette opportunité pour mettre de l’ordre dans la gouvernance et autour de la table du conseil d’administration où un bon ménage s’impose.
On devra aussi faire disparaître les apparences de « boys club » qui minent la crédibilité de la Cité et du CLD et établir le processus de nomination des administrateurs.
Le défi consistera à placer les bonnes personnes aux bons endroits, en misant sur des gens de confiance qui connaissent la définition du mot transparence.