Vingt-deux mois plus tard, ces deux organismes et mon journal sont engagés dans une interminable saga juridique devant la commission d’accès à l’information. C’est avec consternation que j’ai appris que ces deux organismes avaient déjà engagé, voire dilapidé, environ 200 000 $ en frais d’avocats dans cet unique dossier.
Énorme, épouvantable, honteux, scandaleux, les mots me manquent pour qualifier ce gaspillage. Tout cet argent ne sert pas à créer de la richesse. De toute évidence, il sert bien davantage à retenir de l’information et à protéger des réputations.
La réputation d’administrateurs dépassés qui semblent à la remorque d’avocats trop heureux d’allonger leurs honoraires et la réputation de dirigeants qui ont quitté le navire d’eux-mêmes et qui le regardent maintenant couler.
De bonne foi, LE COURRIER a pourtant offert de régler le dossier à l’amiable afin de mettre fin au gaspillage de fonds publics, sans qu’on daigne y donner suite.
À moins d’un revirement inattendu, les audiences reprendront donc en décembre devant la commission. J’ose espérer que l’on notera le nom des administrateurs qui s’entêtent sur la voie de l’onéreuse confrontation et qu’ils seront écartés d’emblée de la nouvelle structure économique intégrée. Ils ne méritent pas d’y siéger.
D’abord, une mise au point : j’ai un parti pris évident dans le dossier qui oppose Le COURRIER au CLD et à la Cité de la biotechnologie devant la commission d’accès à l’information. Je suis un partisan de la transparence et du droit du public à l’information. Je pense que le public a le droit de savoir où va son argent et ce qu’en font ceux qui le dépensent allègrement.
Tous ces gens qui vivent et profitent des deniers publics ont des comptes à rendre aux contribuables et à la population. C’est avec cette idée en tête que j’ai demandé les contrats, les comptes de dépenses et les relevés de cartes de crédit des employés du CLD et de la Cité de la biotechnologie le 14 février 2013.
J’étais très loin de me douter de la saga qui suivrait, étant donné que le principal intéressé, le directeur général Mario De Tilly pour ne pas le nommer, m’avait toujours dit et répété que le jour où je voudrais consulter ses notes de frais, je n’aurais qu’à demander et à me servir moi-même dans le classeur de son bureau.Lorsque j’ai osé le prendre au mot, on a vu le résultat.
Vingt-deux mois plus tard, ces deux organismes et mon journal sont engagés dans une interminable saga juridique devant la commission d’accès à l’information. C’est avec consternation que j’ai appris que ces deux organismes avaient déjà engagé, voire dilapidé, environ 200 000 $ en frais d’avocats dans cet unique dossier.