C’est au brave René Vincelette, administrateur du CLD Les Maskoutains, qu’est revenu l’insigne honneur de présenter les commentaires du CLD sur le rapport de RCGT et d’affronter les journalistes.
En bon messager, il a d’abord lu avec attention le communiqué de presse de son organisation, un communiqué écrit avec un fiel à peine voilé à l’endroit du COURRIER. Rapport à l’appui, il a mentionné « qu’aucune fraude ou malversation n’a été commise par les gestionnaires, les employés ou les administrateurs du CLD ».Quand nous lui avons demandé où tout cela était écrit dans le rapport, il a fini par avouer que c’était l’interprétation qu’il fallait en faire et qu’il ignorait si les experts de RCGT avaient eu accès à toutes les dépenses du CLD, incluant les fameux relevés de cartes de crédit et les comptes de dépenses des cadres et employés.Il s’est aussi dit convaincu que ce rapport viendra mettre un terme aux insinuations malveillantes dont le CLD a fait l’objet depuis les 18 derniers mois, un traitement qui a eu pour effet de semer le doute sur l’intégrité de ses dirigeants et de ternir sa réputation auprès d’éventuels investisseurs. Quand nous lui avons demandé s’il ne croyait pas que le CLD et sa direction avaient pu eux-mêmes, par leurs agissements et pratiques, générer et nourrir ces insinuations malveillantes en cachant entre autres le rapport de l’Institut de la gouvernance, en retenant de l’information et surtout en remettant des relevés de cartes de crédit sur lesquels on dénombre plus de 1140 informations biffées au crayon-feutre, M. Vincelette a fini par admettre qu’il y avait en effet toujours deux côtés à une médaille. Enfin, il a aussi suggér�� que ce traitement a entraîné le départ du directeur général Mario De Tilly. Encore une fois, le porte-parole du CLD a nuancé son propos quand nous lui avons rappelé les déclarations faites par le principal intéressé au sujet du « défi extraordinaire » qui se présentait à lui à Longueuil. « Mais ce traitement l’a peut-être rendu plus sensible à saisir une offre extérieure », a-t-il risqué.Au lieu de chercher à régler ses comptes de façon maladroite, le CLD devrait plutôt revoir ses règles, ses façons de faire et ses procédures. C’est par des actions précises, des correctifs rapides et surtout par une plus grande TRANSPARENCE qu’il rétablira la confiance de la population et des investisseurs. Pas autrement.
M.B.