Cet ouvrage devant permettre au rang Salvail Sud de franchir à nouveau le ruisseau Rouge a été réalisé au cours de l’automne 2014, sauf que la reconstruction du pont démoli n’a pas donné les résultats escomptés.
Selon l’échéancier qui avait été établi, les travaux auraient dû prendre fin le 2 novembre, mais le décoffrage du béton n’a finalement eu lieu que le 25 novembre. Des représentants du MTQ ont alors constaté que le béton présentait des imperfections, dont des cavités appelées « nids d’abeilles », rappelant les alvéoles de ces nids.
Des analyses devant permettre de juger de la solidité du pont ont été commandées par la suite, mais leurs résultats ne sont pas encore connus, a indiqué Véronique Lamarre, une porte-parole du MTQ. « Nous, notre priorité, c’est d’ouvrir le pont dès que possible. Par contre, s’il n’est pas sécuritaire, il restera fermé, et ça, ce n’est pas négociable », a-t-elle indiqué au COURRER.
Une délégation du MTQ s’est rendue à La Présentation vendredi dernier pour y rencontrer les membres du conseil municipal et leur exposer l’état du dossier. « Nous avons regardé avec eux diverses options en attendant de connaître le résultat des analyses. Nous devrions les recevoir vers la fin de la semaine ou la semaine prochaine », a précisé Mme Lamarre.
Elle a ajouté que le Ministère gardait le contact avec l’entrepreneur général, la Firme Bricon, de Saint-Bruno-de-Montarville, à qui un contrat de 1 216 466 $ pour la reconstruction du pont a été octroyé le 4 août 2014. Étant donné que Bricon n’a pas respecté l’échéancier, il écope une pénalité de 2 000 $ par jour depuis le 3 novembre. En date du 19 janvier, la somme des amendes quotidiennes s’élevait à 152 000 $. Ces pénalités seront déduites du montant du contrat lorsque Bricon déposera sa demande de paiement, a précisé Véronique Lamarre.
Martin Bazinet, un conseiller municipal qui demeure dans le rang Salvail Sud, près du pont, a assisté à la rencontre de vendredi dernier avec les gens du MTQ. Il s’attend à ce que le pont soit temporairement ouvert ce printemps, avec restriction pour les véhicules lourds, en attendant l’exécution de travaux de réparation au cours de l’été. Voilà qui permettrait au moins aux agriculteurs de circuler dans le rang Salvail Sud durant la période des semences.
« Même si ce n’est qu’un petit pont dans un rang, c’est une situation qui nous affecte beaucoup », a confié M. Bazinet.