M. Barré considère que David Bousquet abuse de la tribune que lui offre ce tour de table des élus qui a lieu au début des séances du conseil, et il ne s’est pas gêné pour le lui faire savoir publiquement.
« On a un problème comme conseil. Cette période est contestée à cause de l’utilisation dénaturée qu’on en fait, particulièrement depuis 2009 », a-t-il lancé, en ouvrant lui-même la période d’information des conseillers. Ce faisant, il a, en quelque sorte, cloué le bec aux autres conseillers puisque personne n’a osé parler ensuite, sauf sa victime, que tout le monde avait reconnue avant même qu’il ne l’identifie.
M. Barré a signalé qu’à la fin de 2014, le maire Claude Corbeil avait émis le souhait que les conseillers se limitent à des interventions brèves et concises au moment du tour de table. « Je pensais que c’était réglé (…). Tout le monde avait compris, sauf un », a-t-il lancé.
Il a mentionné qu’à la première séance de 2015, David Bousquet y était allé de trois annonces. « Le problème, c’est qu’il fait un préambule, un discours puis une conclusion : c’est long longtemps. Si ça continue comme ça, on va envoyer le bébé avec l’eau du bain. Il n’y en aura plus, de période d’information », a-t-il poursuivi, ajoutant qu’il en avait « ras le pompon » des interventions du représentant du district Sacré-Coeur.
Le maire Corbeil lui a répondu qu’il avait pris note de son message, avant d’inviter les autres conseillers à s’exprimer, à tour de rôle. David Bousquet a été le seul à se lever, d’abord pour parler du travail de Contact Richelieu-Yamaska pour la prévention du suicide.
« C’est à ça que ça sert, la période d’information. On peut quand même faire un débat (sur la question), et si la majorité est en faveur d’abolir cette période-là, je vais me conformer. Mais je trouverais ça dommage pour les organismes qui ont très peu de visibilité », a répliqué le conseiller Bousquet.
C’était au moins la troisième fois lundi qu’il était pris pour cible par le conseiller du district La Providence. À la séance du 15 décembre, après ses interventions, Bernard Barré avait déclaré : « mon collègue Bousquet ratisse tellement large que tout a été dit! »
Avant cela, le 19 novembre 2012, en pleine séance publique, M. Barré avait accusé David Bousquet d’être le « père Ovide » qui répandait à l’extérieur des informations qui, selon lui, auraient dû demeurer entre les quatre murs de l’hôtel de ville.