2 avril 2015 - 00:00
Sainte-Marie-Madeleine
Gilles Carpentier au conseil
Par: Benoit Lapierre
Gilles Carpentier serrait des mains, dimanche, devant le bureau de scrutin à Sainte-Madeleine. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Gilles Carpentier serrait des mains, dimanche, devant le bureau de scrutin à Sainte-Madeleine. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Gilles Carpentier serrait des mains, dimanche, devant le bureau de scrutin à Sainte-Madeleine. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Gilles Carpentier serrait des mains, dimanche, devant le bureau de scrutin à Sainte-Madeleine. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Simon Lacombe, maire de Sainte-Marie-Madeleine. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Simon Lacombe, maire de Sainte-Marie-Madeleine. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le candidat Gilles Carpentier a facilement

M. Carpentier a obtenu 497 voix contre 258 pour M. Le Bel, ce qui lui accorde une majorité de 239 voix. Comme cinq bulletins ont été rejetés, cela porte à 760 le nombre total d’électeurs qui se sont exprimés sur une possibilité de 2158, ce qui correspond à un taux de participation de 35,2 %. « Je ne suis pas surpris. Ce n’était qu’une élection partielle et je savais qu’on ne franchirait pas les 40 % », a commenté le vainqueur.

Le nouveau conseiller succède à Marie-Hélène Di Tomaso, qui a quitté le conseil en décembre, au milieu de la tempête créée par un dossier urbanistique controversé, celui du garage de la rue Demers. L’élection partielle est venue illustrer parfaitement la scission qui s’est opérée au conseil. D’un côté, le maire Simon Lacombe et les deux conseillers qui lui sont restés fidèles, Chantale Bernatchez et Patrice Barbot – Yvon Le Bel était leur favori à l’élection – et de l’autre, les trois conseillers qui se sont rangés derrière Gilles Carpentier : Jean-Guy Chassé, Daniel Choquette et Lise Cadieux.

« J’avais un support tellement fort qu’on n’avait pas besoin de faire une élection. M. Lacombe connaissait mes positions et ma franchise, mais il a tout fait pour me trouver un adversaire », affirme M. Carpentier.

Il soutient que le maire Lacombe, après avoir tenté de convaincre tour à tour deux citoyennes de se porter candidate, a finalement réussi à convaincre Yvon Le Bel. « Il est allé chercher son troisième voisin à la dernière minute », raconte-t-il.

Bien que très heureux de l’issue du scrutin, Gilles Carpentier considère qu’on a mené contre lui « une campagne sale ». « Dans mes écrits, je n’ai jamais sali M. Le Bel, je n’ai même jamais parlé de lui. Mais moi, il m’a attaqué au moins quatre fois sur ses pamphlets. »

Bien que son groupe détienne maintenant la majorité au conseil, il n’entend pas profiter indûment de la situation. « Je n’entre pas là-dedans pour entretenir la guerre, mais je ne manquerai pas une occasion de dire mon opinion. Et Simon (le maire Lacombe) devra jouer à livre ouvert », prévient-il.

Curieusement, Simon Lacombe a utilisé le même adjectif que M. Carpentier pour décrire l’élection. « Ça a été la campagne la plus sale que j’ai jamais vue de ma vie », a-t-il soutenu. Il accuse Lise Chartier, du comité de citoyens, d’avoir trompé les électeurs avec des rumeurs, comme celle voulant que l’Unité permanente anticorruption (UPAC) ait Sainte-Marie-Madeleine dans sa mire. « Elle a semé le doute avec l’UPAC, toujours l’UPAC, et je ne le digère pas. Il y a 300 électeurs qui me sont fidèles et qui ne sont pas allés voter à cause de ça. Quand ils vont se rendre compte qu’il n’y avait rien de vrai, je me demande quelle sera leur réaction. »

Quant au candidat défait, il a dit accepter de bonne grâce le verdict des électeurs. « On est toujours déçu quand on ne gagne pas, mais il faut respecter la démocratie. Je suis conscient que j’étais en retard de deux ou trois semaines dans cette campagne, j’ai manqué de temps. J’ai visité de 700 à 800 foyers dans mon porte-à-porte et une grande majorité sont en désaccord avec le non-respect des règles démocratiques au conseil. Mais un nombre important d’électeurs ont décidé de rester silencieux le jour du vote », analyse M. Le Bel, qui entend continuer à suivre de près l’actualité municipale. « On a perdu une bataille, pas la guerre », a-t-il conclu.

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