« Après vérification, il s’avère encore trop tôt pour faire une entrevue à ce sujet. La loi est récente et il reste beaucoup d’information à recevoir pour les médecins sur la mise en application de cette loi. […] Mais surtout, nos médecins attendent les publications et les guides de pratique du Collège des médecins sur ce sujet. Notre équipe médicale doit se rencontrer par la suite et décider des modalités d’application de cette loi dans notre milieu », a indiqué par courriel la directrice des communications du CSSSRY, Marie-Josée Gervais.
Selon Mme Gervais, l’équipe médicale de l’organisation de santé de Saint-Hyacinthe a déjà tenu une rencontre concernant l’aide médicale à mourir au cours des derniers jours.
LE COURRIER a également tenté de rejoindre individuellement diversmédecins de la région. La plupart des demandes sont demeurées sans réponse.
L’un des omnipraticiens contactés a toutefois avancé qu’il n’y avait pas de consensus sur le suicide assisté au sein de la communauté médicale, chaque médecin étant confronté à ses propres valeurs sur la question, ce qui pourrait expliquer ce mutisme. Lui-même n’a pas souhaité partager publiquement son opinion.
Dans un jugement unanime rendu le 6 février, la Cour suprême a autorisé l’aide médicale à mourir au Canada, donnant un an aux gouvernements pour mettre en application la loi.
Les Amis du Crépuscule
Pour l’organisme maskoutain Les Amis du Crépuscule, dont la double mission consiste à accompagner bénévolement les personnes en fin de vie ou encore les personnes en deuil, le jugement du plus haut tribunal au pays n’aura pas d’impact sur ses activités.
« Nous avons une neutralité par rapport aux différentes croyances de nos patients. À partir du moment où une personne choisit de prendre une décision, nous devons la respecter. Nous accompagnons les gens dans ce qu’ils sont », assure le directeur général, Alain Pelletier.
Infirmier de profession, M. Pelletier souligne que ses équipes de bénévoles auront la même approche auprès des clients qui feront une demande d’aide médicale à mourir que les autres, peu importe leur opinion personnelle.
« Notre action est dirigée sur l’écoute. Nous n’orientons pas les discussions. Les bénévoles attendent d’être invités à s’impliquer par le client », explique-t-il.