Lui qui a pris l’habitude de défendre les candidatures maskoutaines lorsqu’elles sont écartées à la fin d’un processus de sélection a récidivé lundi soir.
Cette fois, il a critiqué le comité de sélection pour avoir recommandé aux élus, au terme d’un long processus, d’engager le candidat finaliste de l’extérieur plutôt que celui de Saint-Hyacinthe pour occuper le nouveau poste d’ingénieur de projets au service du Génie.
Le conseiller M. Barré a même rabroué au passage le maire Claude Corbeil, qui a fait mine de vouloir abréger son discours. « C’est confirmé, vous êtes contre. Est-ce qu’on peut conclure? », est intervenu le maire Corbeil au bout d’un moment.
« Ça fait sept minutes que je parle, vous ne pouvez pas m’interrompre. Il me reste deux minutes, et notre candidat de Saint-Hyacinthe nous écoute à la télé », a répliqué Bernard Barré, faisant allusion à une règle de fonctionnement que s’est donné le conseil.
Selon lui, le comité de sélection a contourné une autre règle établie, celle sur le recrutement voulant que face à deux candidats à compétences égales, le candidat local était toujours préféré à l’autre. Lundi, c’est finalement Mathieu Chapdelaine, un résidant d’Austin, dans les Cantons-de-l’Est, qui a été engagé comme ingénieur de projets, au grand dam de M. Barré. M. Chapdelaine était à l’emploi de la Ville de Sainte-Julie depuis 2010.
M. Barré s’était d’abord prononcé contre l’ajout d’un poste d’ingénieur de projets à la Ville, estimant que les temps n’étaient pas à l’augmentation des effectifs. « Ce n’est une surprise pour personne, c’est ce que j’ai dit quand on nous a proposé une restructuration, l’été passé. Un troisième ingénieur à 90 000 $, je n’étais pas pour ça », a-t-il expliqué.
Après la séance, LE COURRIER lui a demandé ce qu’aurait été sa réaction si le comité de sélection avait finalement recommandé l’embauche du candidat maskoutain. Serait-il demeuré opposé à l’engagement d’un troisième ingénieur? « J’aurais été déchiré. Mais j’avoue que, sincèrement, j’aurais voté en faveur de l’engager, tellement j’aurais été content. Ça aurait été tellement intelligent d’encourager notre monde », a-t-il répondu.
Au point de presse qui a suivi, le directeur général de la Ville, Louis Bilodeau, a expliqué que les deux candidats finalistes étaient presque nez à nez, mais qu’ils n’étaient pas tout à fait à compétences égales. « En plus de posséder des habiletés en communication, le candidat retenu possède une expertise dans le monde municipal. Cette personne-là se démarquait », a-t-il expliqué.
L’ingénieur Chapdelaine a été choisi parmi 51 candidats, après un deuxième appel de candidatures. Huit d’entre eux, dont deux de Saint-Hyacinthe, avait été invités aux entrevues.